Par Erick NGABA
Khartoum/Soudan 25 janvier 2019—Ndjoni Sango : Le gouvernement centrafricain et les groupes armés ont entamé depuis jeudi dernier à Khartoum, au Soudan, des pourparlers dans le cadre de l’initiative de l’Union africaine pour la paix en Centrafrique. C’est avec un sens de responsabilité et un esprit de paix que la délégation gouvernementale discute avec les leaders des 14 groupes armés, d’après le ministre d’Etat à la présidence centrafricaine, Firmin Ngrebada, chef de délégation aux sortir d’un huis-clos.
Les pourparlers de Khartoum entrent dans sa deuxième journée de discussions. Un huis-clos a eu lieu ce matin entre la délégation gouvernementale et les responsables des groupes armés sous les auspices de l’Union africaine représentée par Smail Chergui, commissaire paix et sécurité, et de l’ONU représentée par Jean Pierre Lacroix, Secrétaire Général adjoint chargé des opérations de maintien de la paix.
Au sortir de ce huis-clos qui a duré plus des heures, le ministre chef de cabinet du président centrafricain, Firmin Ngrebada, a précisé à la presse la posture du gouvernement vis-à-vis des revendications des groupes rebelles.
« Nous avons écouté les représentants des 14 groupes armés qui sont favorables à un accord de paix. Tour à tour, ils ont pris la parole et chacun a estimé qu’il est temps d’arrêter la guerre pour reconstruire le pays à travers un accord de paix qu’on pourrait donc signer. J’ai rappelé que nous sommes venus avec un esprit d’ouverture, un esprit de réconciliation mais aussi avec une attitude de responsabilité », a précisé Firmin Ngrebada, ministre d’Etat et chef de délégation du gouvernement centrafricain.
Il s’agit pour le huis-clos avec les groupes armés des réponses du gouvernement centrafricain aux revendications des chefs rebelles. Le gouvernement centrafricain veut recadrer ces revendications dont certaines ont été déjà prises en compte notamment la nomination des responsables des groupes rebelles au sein du gouvernement et le recrutement des ex combats dans le corps de l’armée nationale.
« Concrètement, nous sommes venus donner des réponses aux revendications que les groupes armés ont entre-temps formulées et qui sont remises au panel des facilitateurs de l’initiative de paix de l’Union africaine. Nous sommes venus avec une attitude de responsabilité, parce qu’il ne suffit pas de donner n’importe quel type de réponses aux revendications qui sont formulées. Il faut donner des réponses qui tiennent compte de certains paramètres. Donc, nous allons chercher les compromis. Nous serons de bonne fois pour que des solutions appropriées puissent donc être apportées comme éléments de réponses aux revendications qui sont formulées », a ajouté le ministre d’Etat à la présidence de Centrafrique.
Pour couper court aux interprétations erronées sur les pourparlers de Khartoum, le ministre Firmin Ngrebada demande aux Centrafricains au calme et au sens de patriotisme afin de permettre la bonne réussite de ce dialogue inter-centrafricain.
Sous l’égide de l’Union africaine avec l’appui de la Russie et des Nations Unies, les pourparlers de Khartoum se sont déroulés le 24 janvier 2019 afin de permettre au gouvernement centrafricain et les 14 groupes rebelles de trouver une issue de sortie de crise à travers un accord de paix définitive.