RCA – Enquête : Le directeur de l'OCRB situe l'opinion nationale des actions menées par son institution

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Rédaction de Ndjoni Sango
Bangui le 04/02/2019 – www.ndjonisango.com –  L’Office Centrafricain de Répression du Banditisme (OCRB) est accusé ces derniers temps par certains médias à Bangui d’avoir administré des traitements inhumains aux détenus. Face à cette situation, l’actuel Directeur, le Lieutenant Colonel Armel BARABA et le Parquet Général de Bangui s’expliquent et attirent l’attention de l’opinion nationale.

Armel Baraba, directeur de l’OCRB @FiacreSalabe

 
En ce moment de crise et de turbulence que le pays continue de subir dans les coins et recoins du pays, il importe pour les uns et les autres de retrousser les manches en menant des actions positives pour tourner la page sombre de cette histoire. C’est pourquoi il est important de miser sur la sécurité, chemin qui mènera à la paix et le vivre ensemble. Et pour y parvenir, les actions de nos Force de Sécurité Intérieure et de la défense sont vivement demandées par les autorités de la République et toute la population centrafricaine pour la quiétude et la tranquillité.
En effet, certaines informations diffusées dans ces derniers temps font croire que le Directeur de l’ORCB est directement impliqué dans les arrestations, des traitements inhumains des détenus ainsi que la prolongation des séjours de garde à vue par ignorance. Nul doute n’est sans ignorer que cette institution travaille sous les ordres directs du Parquet Général qui autorise les arrestations et les enquêtes sur les dossiers.
Patrouille des éléments de l’OCRB

Pour éclairer la lanterne des uns et des autres sur ces affirmations gratuites, le Magistrat Benoit Narcisse FOUKPIO s’est prononcé sur la question:
« Le directeur de l’OCRB travaille en collaboration avec le Parquet Général qui donne des ordres et lui ne fait qu’exécuter ». Selon l’avocat général, tout se présente au parquet et le Procureur Général fait des contrôles à tout moment à l’OCRB ainsi que dans des commissariats pour vérifier les registres des détenus. A cela, il précise le rôle de la police judiciaire en se basant sur l’art 11 du Code de la  procédure pénale « la police judiciaire est chargée de constater les infractions à la loi pénale, d’en rassembler les preuves et d’en rechercher les auteurs en vue de les présenter au magistrat du ministère public »
Selon lui, il n’y a que le Procureur qui a le pouvoir de prolonger la durée des gardes à vue en vertu de l’article 40 du présent code et c’est ce qui se fait souvent. Par conséquent les officiers de police ne font pas à leur tête a-t-il précisé.
De tout ce qui précède, le Magistrat n’a pas manqué de soulever certaines difficultés majeures auxquelles les officiers de police notamment l’OCRB ne cessent de s’y confronter. Le problème pratique qu’il a souligné est celui de la prolongation des séjours de garde à vue qui est souvent due à la nécessité des enquêtes préliminaires sur ordre du Procureur de la République. Et aussi « pour le manque des moyens techniques et logistiques ceux-ci ne peuvent pas raisonnablement faire la volonté du législateur pour boucler l’enquête dans le délai requis » précise le Magistrat avant d’émettre le souhait de mettre à la disposition de l’OCRB ainsi que de tous les OPJ des moyens suffisants et modernes pour qu’ils puissent mener à bien leur travail. Et ce, il revient au gouvernement et aux partenaires de s’activer dans ce volet pour que la volonté du législateur centrafricain soit respectée à la lettre.
Malfrats-arrêtés-et-présentés-à-la-presse-Photo-Fred-Krock

Le Directeur de l’OCRB à son côté a précisé quant à lui que depuis sa prise de service il y’a quelques moi à la tête de cette institution sensée réprimer les actes du banditisme dans la capitale, il s’est mis avec l’ensemble des autres antennes de l’OCRB de Bangui à travailler d’arrache pied pour atténuer le phénomène du banditisme dans la capitale.

« Nous avons mis la main sur plusieurs braqueurs dans nos patrouilles que nous avons aussitôt mis à disposition du parquet de Bangui puisque nous travaillons en étroite collaboration avec eux. Il y’a de cela quelques semaines, nous avons aussi mis la main sur un vingtaine de cartons de munition de chasse en provenance du Congo qui devraient servir les groupes armés et ce qui est un véritable danger contre la sécurité intérieure du pays. Sans oublier même les produits à base du stupéfiant que nous ne cessons de perquisitionner à chaque fois, c’est pas parce que nous n’étalons pas toutes ces actions menées sur la place publique que certains compatriotes osent raconter des choses de mauvaise augure sur le travail que fait l’OCRB dans l’intérêt du peuple centrafricain. Et je puis vous rassurer que depuis ma prise de fonction, aucun journaliste n’est venu vers moi pour constater les conditions dans lesquelles les détenus sont traités par l’OCRB », a précisé Armel Baraba, directeur de l’OCRB.

Il n’est pas aussi passé par quatre chemins pour signaler que l’OCRB travaille en synergie avec certaines institutions comme la division des droits de l’homme de la Minusca, le comité international de la croix rouge CICR ceci dans le cadre du contrôle des conditions de détention des détenus par l’OCRB.

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