Centrafrique : quand l’ONU veut s’emparer de la réussite de l’engagement du président Touadera avec la Russie

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une vue de la délégation gouvernementale centrafricaine aux pourparlers de Khartoum@Erick Ngaba

une vue de la délégation gouvernementale centrafricaine aux pourparlers de Khartoum@Photo Erick Ngaba

Par Mamadou NGAINAM
Bangui 13 février 2019— (Ndjoni Sango) : Bangui a acquis une stabilisation de la situation humanitaire grâce à la réussite des pourparlers avec 14 chefs de groupes armés à Khartoum. Comme résultat de négociations qui avaient duré presque quinze jours, les parties ont paraphé les accords de Khartoum. Ensuite, une cérémonie de la signature officielle a eu lieu le 6 février dernier à Bangui. Des milliers de personnes en Afrique étaient témoins de cet événement historique pour la RCA.
Certains articles des accords de Khartoum ont déjà apparu dans les médias. Il s’agit de l’arrêt de toute violence contre la population civile, du retrait de groupes armés des villes prises durant le conflit et du désarmement complet.
En outre, une commission spéciale composée de huit hommes politiques et de cinq représentants des rebelles est déjà créée. Elle sera chargée de faire état des crimes commis depuis 2013 et d’identifier les responsables de meurtres des Centrafricains et de violence. Grace à cet accord, les victimes pourront voir les criminels comparaitre devant la justice.
Les experts expliquent que ces articles prouvent un grand travail réalisé par le président Touadera qui vise la restitution de la paix en RCA et la sortie du pays de la crise militaire et économique. Ils remarquent également un apport important de l’Union africaine et de la Russie. Cette dernière a participé à l’organisation des pourparlers de Khartoum, elle était aussi médiateur lors de la rencontre.
Les discussions autour des problèmes en Centrafrique ont emmené Bangui et les leaders de groupes armés à la création du partenariat. Après la signature des documents définitifs, les parties prenantes ont déclaré que l’instauration de la paix serait dorénavant leur but principal et commun.
Ces démarches du gouvernement de la RCA ne plaisent pas surement aux anciens colonisateurs, même si Paris n’annonce pas sa position négative à titre officiel. Les autorités françaises comprennent que la République Centrafricaine n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui, plus particulièrement grâce aux relations avec la Russie.
Paris voit en manipulations des esprits des civils et en « coquetteries » auprès des autorités centrafricaines un seul moyen de garder le contrôle du pays. Pour cela, les représentants de l’ONU essayent de ne pas se perdre de vue de la population locale et du gouvernement et de se créer une bonne image.
Selon les spécialistes médiatiques, l’objectif de la mission onusienne est d’imposer aux Centrafricains l’idée d’un « miracle » en provenance de l’Occident : comme quoi, tous les changements positifs seraient réalisés grâce à l’apport de l’ONU. Sauf que c’est le résultat du travail commun du président Touadera, des rebelles prêts à dialoguer avec le gouvernement et de la Russie qui a joué un rôle stratégique.
Une haute délégation onusienne du soutien de la paix est en visite à Bangui du 13 au 15 février. Les délégués se rencontreront avec le Président Touadera et les membres du gouvernement. Ils contacteront également des représentants de la société civile.
La délégation se rendra sur les lieux de réalisation de projets qui sont financés par le PBF, fondation de consolidation de la paix de l’ONU, ainsi que dans des écoles de police et de gendarmerie.
Ils vont également examiner la réalisation du projet pour les femmes-parlementaires. Les visites officielles, c’est jusqu’à ce point que le rôle de l’ONU s’est réduit aujourd’hui. Or, l’organisation ne participe guère à la pacification et au développement du pays.
Selon certaines sources, les délégués de l’ONU auraient pu renoncer à participer aux pourparlers de Khartoum, pour l’absence d’intérêt de leur présence.
En revanche, ils ont fait des photographies servant de preuve à la presse occidentale de leurs « fructueuses activités » à Khartoum. Sauf qu’ils n’étaient pas seuls à assister aux pourparlers et les annonces quant à la réussite de l’ONU ne sont que des histoires.

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