Par Hermann LINGANGUE
Bangui 13 février 2019—(Ndjoni Sango) : Le gouvernement de Bangui et les leaders des groupes armés se sont mis d’accord au cours des pourparlers à Khartoum. Ils ont décidé d’arrêter les hostilités dans le pays et de venir à l’aide à ceux qui avaient souffert lors du conflit. Aujourd’hui, la paix est en train de s’établir en RCA, et c’est grâce à la médiation des représentants de l’Union Africaine et de la Russie qu’elle est devenue possible.
Les pourparlers ont débuté le 24 janvier dans la capitale soudanaise et toutes les parties prenantes ont pu trouver un consensus. Le 5 février dernier, l’accord de paix a été paraphé à Khartoum et le 6 février la cérémonie officielle de signature a eu lieu à Bangui, lors de laquelle le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a pu s’échanger avec ses nouveaux alliés.
On sait que le document contenant les conditions de paix sera publié le 11 février après sa signature par toutes les parties ayant participé aux pourparlers de Khartoum.
Le président soudanais Omar el-Béchir en est devenu le garant. L’Union Africaine va aussi veiller à l’application des engagements.
Selon les experts, l’accord de Khartoum sera pour la RCA une parfaite possibilité pour arrêter la guerre définitivement. D’autant plus que la société civile du pays, le peuple centrafricain, soutiennent entièrement les engagements pris par la signature du document.
Ainsi, le leader du groupe rebrelle « UPC », Ali Darasse, a été accueilli en héros dans la ville de Bria après une absence de quinze jours. La population locale a vivement exprimé sa joie à propos de la paix qui allait enfin être instaurée en Centrafrique et les soldats de la paix allaient quitter le pays pour toujours.
Les habitants de la ville voulaient savoir les détails des pourparlers de Khartoum. Il a pu s’échanger avec un grand nombre de personnes. Il s’est vu, entre autres, avec les imams de Bria.
Les rebelles ayant assisté aux pourparlers de paix à Khartoum ont bénéficié du soutien et de l’adhésion des Centrafricains, car ces négociations sont un garant de la paix si attendue dans le pays.
Le fait que les parties prenantes se sont mises d’accord eux-mêmes, sans engagement envers les intérêts de la France, par exemple, qui considère a priori la Centrafrique être « la zone de son influence », est particulièrement ravissant. La France perd ses positions, et les pourparlers de Khartoum en sont une parfaite illustration.
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