Par Erick NGABA
Bangui 25 février 2019— (Ndjoni Sango) : A l’occasion de la journée internationale contre le néocolonialisme français le 23 février dernier, les panafricanistes de l’ONG Urgences Panafricanistes de Centrafrique, ont dénoncé au cours d’une rencontre débat samedi dernier à Bimbo, le système néocolonialiste français qui, selon eux, appauvrit les Etats africains notamment la République centrafricaine. Les médias français, l’installation des bases de l’armée française en Afrique, et la monnaie Franc CFA ont été au cœur du débat ayant réuni une centaine de personnes.
Dans le combat de lutte contre la mafia françafrique répondu sur le continent africain, les Activistes Panafricanistes de Centrafrique ne sont pas restés à la marge. Dans ce combat panafricain chapeauté par l’Activiste Kemi Seba, la branche de l’ONG Urgences Panafricanistes en Centrafrique entend multiplier des actions citoyennes contre le système du néocolonialisme français qui a maintenu la Centrafrique dans le joug de l’éternelle dépendance et l’instabilité chronique.
« Nous voulons à travers cette manifestation dénoncer un système colonial qui nous maintient dans la chaine. C’est d’agir en solidarité avec les autres membres de l’Urgences Panafricanistes qui se trouvent partout ailleurs en Afrique et la diaspora africaine dans le monde », a fait savoir Joël Moyeyegué Salebo, Coordonnateur de l’Urgences Panafricanistes de Centrafrique.
Au centre du débat avec le public venu de tous les coins de Bangui, capitale de Centrafrique, la question du controverse Franc CFA, de la présence de l’armée française et des médias français ont indexés comme des moyens dont se servir les colonisateurs pour maintenir l’Afrique francophone dans la chaine.
« Notre combat ne se limite pas qu’en franc CFA qui est arbre qui cache la forêt. Notre combat vise aussi la souveraineté totale, le rejet du système néocolonialiste, le déguerpissement de toutes les bases militaires françaises en Afrique », a-t-il indiqué.
Séance tenante, les Panafricanistes de Centrafrique ont brûlé publiquement le magazine français « Jeune Afrique » pour, disent-ils, envoyer un message à la France. Le Coordonnateur national de l’ONG Urgences Panafricanistes justifie l’acte.
« Cet acte symbolise l’écrasement et l’enterrement de mensonge. Et donc, voilà pourquoi, nous avons choisi de poser un acte pacifique et symbolique en brûlant ce journal qui est Jeune Afrique », argument Joël Moyeyegué Salebo.
Par ailleurs, les panafricanistes ont indiqué que le combat leur lutte vise également les complices du système néocolonialiste français en Centrafrique. Car, martelé Joël, les élites centrafricaines sont aussi responsables de cette mafia dont elles tirent bénéfices. Si aujourd’hui le pays se confronte à des problèmes sociaux tel que la pénurie d’eau, le coordonnateur national de l’Urgences panafricanistes a ajouté que les autorités doivent s’employer afin d’apporter une réponse à la population.
Les panafricanistes de Centrafrique ont prévu d’adresser un mémorandum avec des revendications aux députés au parlement centrafricain afin de prendre des décisions politiques.