Par Erick NGABA
Bangui 5 mars 2019— (Ndjoni Sango) : La décision du ministère de la santé publique de fermer la pharmacie Roff Pharma en Centrafrique continue de défrayer la chronique. Accusé d’avoir été à l’origine de cette décision, l’Association des œuvres médicales des églises pour la santé en Centrafrique (ASSOMESCA) a réfuté en bloc ces accusions, lors d’un point de presse organisé par son secrétaire exécutif à Bangui, Julien Basile Gounouman.
Un arrêté du ministère de la santé publique a fermé les activités de la pharmacie grossiste Roff Pharma. L’arrêté fait suite à une étude d’analyse sur certains produits de cette pharmacie dont l’efficacité a été jugée nocive pour la santé de la population.
Une décision toujours maintenue que rejette les responsables de Roff Pharma qui ont saisi la justice dont la sentence d’un procès leur a été favorable. C’est lors une conférence de presse que le conseil de Roff Pharma a pointé du doigt l’ASSOMESCA d’avoir des accointances avec le ministère de la santé.
Afin de lever l’équivoque, le secrétaire exécutif de l’ASSOMESCA demande des preuves au conseil de Roff Pharma.
« Nous voulons réfuter en bloc toutes les accusations portées contre l’ASSOMESCA par le conseil de Roff Pharma. Si on demande à ce conseil de fournir les preuves, je pense qu’il sera incapable de les fournir. Nous, ASSOMESCA, sommes un dépôt grossiste répartiteur. Et nous ne sommes pas des commerçons. Nous sommes une ONG nationale à but non lucratif. C’est dire que les médicaments que nous importons, c’est juste une marge bénéficiaire que nous mettons sur le prix de revient pour permettre à la structure de fonctionner. Donc, nous comprenons mal pourquoi le conseil de Roff Pharma a mis l’ASSOMESCA dans sa ligne de mire pour l’accuser gratuitement de ce qui est arrivé à Roff Pharma », a expliqué Julien Basile Gounouman, secrétaire exécutif l’ASSOMESCA.
Pendant ce temps, le Roff Pharma continue de mener ses activités sur la décision de la justice, et le ministère maintient sa décision de fermer cette pharmacie.