Par Erick NGABA
Bangui 28 mars 2019—(Ndjoni Sango) : L’arrestation et l’expulsion de l’Activiste panafricaniste, Kemi Seba, par les autorités ivoiriennes font réagir les activistes de l’ONG Urgences Panafricanistes à travers le continent. Dans cette interview exclusive accordée au site web info centrafricain « Ndjoni Sango », Joël Moyeyengué, Coordonnateur de l’Urgences Panafricanistes de Centrafrique, fustige l’attitude du président ivoirien Alassane Ouattara qu’il qualifie d’un esclave volontaire au service du néocolonialisme et de la françafrique.
Ndjoni Sango : Nous venons d’assister à l’arrestation et l’expulsion du Président de l’ONG Urgences Panafricanistes, Kemi Seba par les autorités ivoiriennes. Quelle est votre réaction à cet effet?
Joêl Moyeyengue : Cette arrestation est une honte pour les dirigeants africains qui ne pensent qu’à leur maître et leur petit ventre. Cette arrestation vient encore illustrer à quel point, nous avons autant de nègres de la maison qui se contentent des miettes du système néocolonial qui n’est autre que la françafrique.
Cette arrestation vient bien évidemment démontrer à quel point Ouattara est bien évidemment cet esclave volontaire qui a accepté de se mettre au service du maître néocolonialiste. La jeunesse africaine à l’unanimité soutient le combat que mène Kemi Seba. Et comme on le dit bien dans notre mouvement, ce que l’élite ne peut pas faire pour le peuple, le peuple le fera lui-même.
Ndjoni Sango : Mais pourquoi, Kemi Seba n’est-il pas bienvenu dans certains pays d’Afrique comme la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Sénégal entre autres?
Vous conviendrez avec que partout où va Kemi Seba, l’ONG Urgences Panafricanistes n’a aucun moment mené une action violente mais pacifique. Il ne sert que de ses verbes. Et tellement que ce leader fait usage de vérité et dit beaucoup de vérités qui dérangent, un certain nombre des dirigeants africains ne l’apprécie pas.
Or, le combat que nous sommes en train de mener n’est pas pour faire plaisir à X ou Y. C’est un combat qui s’inscrit bien évidemment dans la ligne historique. Et ce tournoi historique que nous sommes en train d’aborder est inéluctablement irréversible. Quelles que soit les personnes qui vont se dresser devant comme obstacle, ils ne pourront jamais.
Donc, il est naturel que tous ceux qui en ont marre de la vérité se dressent en obstacle pour que les activités de l’Urgences Panafricanistes ne puissent pas les déranger. Cela vient encore nous reconforter dans notre conviction panafricaniste. Cela prouve bien évidemment, que nous sommes sur la bonne voie. Car, on ne jette la pierre que sur l’arbre qui prote de bon fruits.
Ndjoni Sango : Vous êtes sur la bonne voie, vous dites ! Quelle est la stratégie à adopter afin d’éviter des incidents comme le cas d’Abidjan, pour la prochaine étape du procès du peuple contre la Françafrique ?
Nous avons développé notre stratégie qui, principalement, se base sur des actions pacifistes. Nous serons toujours pacifistes jusqu’aux preuves du contraire. Parce que nous savons, que dorénavant, nous avons à faire à une masse de la jeunesse africaine qui est mûre, qui a compris les enjeux de la chose. Saufs, seulement les dirigeants qui ne veulent pas admettre la réalité. Le néocolonialisme ou la françafrique tend vers sa fin et bientôt nous allons l’enterrer.
Ndjoni Sango : Le néocolonialisme tend vers sa fin alors qu’il existe encore ce que vous appelez de « sous-préfets » ou de « esclaves volontaires au service de la Françafrique » qui constituent un obstacle au combat que vous menez?
On détruira le néocolonialisme en Afrique avec l’implication de tous les Africains, les jeunes, ceux du continent comme ceux de la diaspora. Et Dieu merci. Le message que nous portons au sein de l’Urgences Panafricanistes est écouté et suivi par beaucoup de nos pairs africains et partout à travers le monde. Vous avez remarqué par vous-même que partout où nous passons, nous faisons l’objet de polémiques et d’obstacles pour ceux qui n’aiment pas la vérité. Autrement dit, notre message est perçu à 100% par le continent Africain.
Ndjoni Sango : Et que direz-vous à ces dirigeants africains qui obstruent votre démarche ?
Aux dirigeants africains qui constituent des obstacles au combat panafricaniste, nous leur lançons ce message et qu’ils nous suivent bien. On ne cache pas le soleil. Ils auront beau faire, mais ils ne cacheront pas le soleil. Dans la vie, il y a un certain nombre de mouvements qui s’inscrivent dans la droite ligne de l’histoire. Ils ont intérêt à s’inscrire dans le bon côté de l’histoire avant qu’il ne soit trop tard. Malheur à ces dirigeants qui ballonnent leurs peuples. Qu’ils veulent ou pas, cette lutte aboutira, et l’histoire les jugera.
Ndjoni Sango : Après ce que les autres qualifient d’échec dans le cadre du procès du peuple contre la Françafrique à Abidjan, quelle sera la prochaine étape ?
(Rire)! Permettez-moi de vous dire que ce n’est pas un échec. Abidjan est l’un des grands succès malgré le fait que la manifestation pacifique prévue le 31 mars n’aura pas lieu. C’est un grand succès parce que nous avons réussi à secouer le cocotier et aller jusqu’à sous la barbe de Ouattara qui est l’un des grands sous-préfets du système néocolonialisme françafricain. Pourquoi ils l’ont expulsé s’il n’était pas une menace pour eux. De quoi ils ont peur. De quelle arme il a, si ce n’est que ses verbes, la conscience panafricaine.
Je vais vous surprendre, depuis l’expulsion du frère Kemi Seba à Abidjan, je ne cesse de recevoir des coups de file de partout des gens qui veulent adhérer à l’ONG Urgences Panafricanistes Centrafrique et dans la sous-région de l’Afrique centrale, sans oublier ceux de l’Afrique de l’Ouest qui ont contacté d’autres coordonnateurs du mouvement comme moi. Cela montre à quel point, notre vision panafricaniste, le combat panafricaniste que nous sommes en train de mener suscite l’adhésion de la masse de la jeunesse africaine qui a tout compris.
Ndjoni Sango : Alors, comment évolue l’ONG Urgences Panafricanistes en Centrafrique ?
L’ONG Urgences Panafricanistes en Centrafrique et partout au monde se porte très bien. Tout ressèment nous avons organisé une activité. Et d’ici là nous allons encore mener d’autres activités qui viendront encore conforter notre position sur le terrain.
Ndjoni Sango : Pour terminer notre entretien, avez-vous quelle que chose à dire sur ce que nous avons déjà abordé ?
Rien de spécial à part le fait de dire que nos ancêtres sont avec nous et nous supportent dans ce combat que nous sommes en train de mener. A savoir Barthélémy Boganda qui fut un grand panafricaniste, Kwamé Nkrouma, Lumumba, Check Anta Diop et tant d’autres grands panafricanistes qui ont marqué ce continent et qui nous ont légué ces valeurs, ce combat que nous sommes en train de poursuivre. Qu’ils soient fiers de là où ils sont. Leurs descendants sont en train de mener le combat qu’hier, ils ont commencé, et nous l’aboutiront. Aujourd’hui, le système françafrique tremble. Il est à quel que pas de ses funérailles.
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