Par Erick NGABA
Bangui 09 avril 2019— (Ndjoni Sango) : L’organisation médicale humanitaire, Médecins Sans Frontières, (MSF) condamne le meurtre de son agent, Gaulbert Mokafé. Tué le 4 avril 2019, par des membres d’un groupe armé, la victime est infirmier auxiliaire à l’hôpital de Batangafo, indique un communiqué de MSF.
MSF appelle une nouvelle fois tous les groupes armés impliqués dans le conflit centrafricain à se conformer au droit international des conflits et au respect absolu des actes médicaux, du personnel médical et paramédical et des infrastructures sanitaires.
« Si les responsables de la mort de Mokafé ou des membres de leurs familles avaient eu besoin de soins médicaux, Mokafé se serait occupé d’eux. Sa mort est un crime lâche, qui a choqué la famille MSF à Batangafo et en RCA. Aujourd’hui, nos équipes sont en colère. C’est inacceptable « , condamne Omar Abenza, chef de mission MSF en RCA via un communiqué.
Selon le communiqué, Gaulbert Mokafé, âgé de 41 ans et père de cinq enfants, travaillait depuis 2012 à l’hôpital de Batangafo, géré par MSF depuis 2006. Il est décédé le jeudi passé, sur l’axe reliant Batangafo à la ville voisine de Bouca, alors qu’il partait en moto pour rendre visite à sa famille.
D’après ce même communiqué, un groupe d’hommes armés l’aurait arrêté et l’aurait forcé à les suivre avec sa moto dans la brousse. C’est là que, précise MSF, Mokafé a été tué pour des raisons inconnues, d’une balle dans le cœur.
“Nous exigeons que les groupes armés contrôlent leurs éléments et garantissent la protection de la population, tout en respectant le personnel de santé puisque leurs hommes, ainsi que leurs familles bénéficient également de la présence de MSF. Nous voulons continuer à offrir une assistance médicale et humanitaire, mais pour cela, nous avons besoin de travailler en toute sécurité. Chacun doit prendre ses responsabilités » ajoute Omar Abenza.
MSF annonce en deuil pendant deux jours, mercredi et jeudi prochains à Batangafo.