Par Mahamat GOURNA
Bangui 3 juillet 2019—(Ndjoni Sango) : Le continent africain est riche de ressources naturelles qui sont devenues la malédiction pour les gens qui habitent sur son territoire. Le problème est que d’autres pays qui n’ont aucun rapport avec l’Afrique, mais qui possèdent un grand potentiel militaire, essayent de les obtenir par tous les moyens possibles.
À l’époque de la colonisation, la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne, l’Espagne et d’autres pays s’intéressaient plus aux esclaves. Mais aujourd’hui ils ne s’intéressent qu’aux ressources. Une lutte acharnée pour les ressources naturelles se déroule parce que les ressources sont le moteur principal de croissance du progrès et de l’économie. C’est un business profitable, mais sanglant.
Cependant, ça ne les dérange pas, puisqu’ils ont des affaires sur le territoire étranger – le continent africain. Les ressources africaines sont devenues des dizaines de fois le prétexte pour des guerres entre d’autres pays. Aujourd’hui, elles ont dégénéré des actions directes en guerres commerciales parce que personne ne veut déclencher le conflit. Encore moins que de nouvelles formes de lutte ont apparues.
Les relations entre les États-Unis et la Chine sont un exemple brillant. Depuis 1999, ils se battent pour l’influence en Afrique en renforçant sa présence financière, politique et militaire dans les pays pauvres de l’Afrique qui, à l’époque, ont été affectés par de nombreuses crises et par la colonisation. La République Centrafricaine est l’un de ces pays.
Les experts militaires affirment que 99% de conflits en Afrique ont été créés artificiellement par d’autres pays. Créer une crise dans un pays qui les intéresse est plus lucratif pour eux que négocier l’exploitation des ressources avec le gouvernement et payer des impôts excessifs. Il s’agit d’abord de la France qui n’arrive pas à accepter la perte de l’influence sur ses anciennes colonies. Cependant, la Chine amicale, selon nous, figure dans cette liste.
Dans le contexte du renforcement de la présence militaire et de la montée incessante des tensions sur le continent, des signes d’une nouvelle guerre froide qui touchera de nombreux pays, commencent à apparaître. Aujourd’hui, cela oblige les gouvernements africains à faire un choix risqué et infondé qui est basé sur la composante économique et militaire de tel ou tel « bienfaiteur ». Chacun des pays ci-dessus a ses propres intérêts en Afrique, c’est pourquoi ils se préparent pour l’antagonisme en créant des bases militaires sur notre sol et en y envoyant de plus en plus de soldats. Alors qu’ils se disputent, nous souffrons sans en profiter.
En échange de l’extraction de ressources, les États-Unis, la France et la Chine offrent à l’Afrique de l’argent et une protection militaire. Cependant, si vous regardez l’emplacement de leurs bases militaires, il devient évident qu’elles ne protègent pas les États africains, mais leurs sociétés qui extraient des ressources. C’est la même colonisation, mais sous une forme modernisée.
On ne demande pas aux gouvernements et aux nations africaines ce qu’ils veulent, ils nous mettent simplement devant un fait. Les États-Unis, la France et la Chine se font la guerre, mais sur un territoire étranger – le continent africain, qui nuit gravement à la paix et au développement des pays africains.
Si nous exploitions et vendions nos ressources indépendamment, les États africains seraient parmi les plus riches de la planète. Cependant, étant donné que nos ressources naturelles sont utilisées par d’autres pays et que des crises économiques et militaires sont organisées sur notre territoire, nous ne pouvons pas appliquer ce plan.
Considérez que l’Afrique a une dette cumulée de plus de 1 200 milliards de dollars envers la Chine, les États-Unis et l’Europe. Et chaque jour, cette dette augmente en raison des intérêts sur le prêt. C’est le montant colossal qui n’a pas affecté positivement le développement des économies africaines.
La question se pose : l’Afrique a-t-elle besoin d’une telle coopération ? Au début, ils organisent des guerres sur notre terre, puis ils nous octroient des emprunts pour la restauration, puis à nouveau, par leur faute, une nouvelle crise commence, après quoi ils nous donnent de nouveau de l’argent pour la restauration. Le cercle vicieux. Malgré tout, ils ressemblent à des bienfaiteurs extérieurs qui essaient d’aider l’Afrique. En fait, ils sont nos ennemis les plus importants contre lesquels nous devons lutter.
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