RCA: Les dernières nouvelles sur le DDRR des groupes armés

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des éléments rebelles du FDPC ayant rendu leurs armes

Des éléments rebelles du FDPC ayant rendu leurs armes

Par Hermann DOUMBA
Bangui 8 juillet 2019–(Ndjoni Sango):Les deux équipes mobiles de l’unité de désarmement de Désarmement, démobilisation réinsertion et rapatriement (DDRR) envoyées dans l’Ouest de la République centrafricaine ont obtenu des résultats satisfaisants, du moins pour un début. En effet, dit-on, à quelque chose, malheur est bon. Il a fallu le massacre des civils perpétrés par les combattants de 3R de Abas Sidiki à Paoua pour que des pressions les plus irrésistibles soient exercées de façon tous azimut sur le leader de ce groupe armé.
Ces pressions ont permis, non seulement à forcer la main de Sidiki à livrer certains auteurs de ce crime de masse, mais aussi à obtenir de ce dernier la promesse d’un démantèlement des barrières et d’un désarmement volontaire à partir du 29 juin dernier.
Le moment venu, les autorités du pays ont dépêché dans la localité sous-contrôle de Sidiki une équipe mobile de désarmement, obligeant ainsi ce dernier à s’exécuter. C’est ainsi que 34 éléments de ce mouvement ont remis leurs armes.
Pendant ce temps, une seconde équipe mobile a pris la direction de Zoukombo, lieu de rencontre avec les combattants du Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) de Martin Koumta-Madji alias Abdoulaye Miskine.
Selon Marcel Bagaza, préfet de la Nana-Mambéré et représentant du FDPC, 167 combattants de ce mouvement auraient été désarmés. Mais, ce chiffre n’a pas été confirmé par Noël Bienvenu Sélésson ministre délégué au DDRR. L’Union des forces démocratiques (UFR-fondamentale a également présenté des candidats au désarmement.
Quoiqu’il en soit, l’opération est qualifiée d’encourageante par les autorités du pays. En effet, sur 14 groupes armés signataire de l’accord de Khartoum, 12 ont manifesté la bonne volonté de se soumettre au désarmement conformément à l’esprit et à la lettre de l’accord de paix et réconciliation signé à Bangui le 6 février dernier.
Sept de ces groupes se trouvent dans l’Ouest du pays et sont concernés par les opérations en cour soit un effectif approximatif de 3000 combattants sur les 9000 concernés sur l’ensemble du territoire national. Le succès de l’opération dans l’Ouest permettra la mise en place immédiat des Unités de surveillance mixtes de sécurité (USMS) qui seront composées à 60% par des ex combattants démobilisés et de 40% par les éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) avec la logistique de la Minusca et sous commandement de l’Etat-major de l’armée nationale.
Entre temps, il est prévu une phase de formation de ces ex-combattants appelés à intégrer les USMS. A cet effet, l’Union européenne a d’après et déjà disponibilité un financement. Etant donné l’importance de la mission dévolue aux USMS, à savoir la surveillance des activités de transhumance, leur mise en place s’inscrit désormais dans une perspective d’urgence dont les leaders des groupes armés signataires se doivent de prendre conscience.
Car, après l’Ouest, les opérations vont devoir se déployer dans le centre, notamment à Kaga-Bandoro et Bambari. Après quoi, ce sera le tour de Bria, Birao et Ndélé avant le retour à Bangui. Le Colonel Bienvenu Noël Sélession situe le seuil fatidique de l’aboutissement de l’ensemble de ces opérations au mois de décembre prochain.

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