Par Hermann DOUMBA
Bangui 13 juillet 2019—(Ndjoni Sango) : Peter Dalglish, 62 ans, ancien employé de l’ONU et originaire du Canada, est emprisonné au Népal : il a été condamné à 9 ans de prison pour les harcèlements sexuels contre les mineurs. Les victimes sont des garçons, âgés de 12 à 14 ans.
Dalglish a été arrêté en 2018 dans son domicile près de Katmandou, capitale népalaise. En juin 2019, il a été reconnu coupable d’harcèlements contre les mineurs. Le 9 juillet, Thakur Nath Trital, représentant du tribunal de Kavre a annoncé la décision du tribunal condamnant l’ancien fonctionnaire de l’ONU. Il a ajouté que le tribunal l’avait obligé de payer une indemnisation à taux de $9100 à ses victimes.
L’accusé a été présent lundi lors de l’annonce du jugement. Il ne reconnait pas sa culpabilité et compte déposer un recours. Rahul Chapagain, son avocat, a déclaré que la procédure judiciaire avait été violée au cours de l’enquête.
L’avocat de Dalglish se concentre sur les mérites de son client durant les années de travail dans les organisations humanitaires. Il affirme que l’accusé soutenait financièrement des familles népalaises, il avait également travaillé dans des organisations humanitaires comme U.N. Habitat en Afghanistan et U.N. Mission en Lybie. Pourtant, Chapagain évite d’expliquer le lien entre les bonnes actions de son client et les accusations de harcèlements enfantins.
Les activistes et les militants pour les Droits des enfants comme Tarak Dhital sont contents de résultats du procès. Selon lui, le jugement devra affecter les auteurs de crimes qui croient que l’on néglige les crimes commis contre les mineurs au Népal.
Ce n’est pas la première fois que les employés de l’ONU et d’autres organisations humanitaires sont accusés de violences sexuelles. Les Centrafricains se sont plaints à plusieurs reprises du comportement des casques bleus de la MINUSCA. Dans la plupart des cas, les victimes préfèrent garder le silence car après plusieurs accusations contre des casques bleus nul jugement a été prononcé.
Dans la plupart des cas, les auteurs de crimes étaient renvoyés dans leurs pays d’origine avec une réprimande de la part de la direction onusienne. Il est possible que le jugement porté contre l’ancien employé des Nations Unies au Népal serve d’exemple pour optimiser le système judiciaire international.
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