Par Fiacre SALABE
Bangui 29 juillet 2019— (Ndjoni Sango) : Depuis quelques semaines après la révélation d’une commission parlementaire centrafricaine sur les pots de vin entre les entreprises chinoises de l’exploitation de l’or à Bozoum et le ministère des mines, dans le nord du pays, le ministre Léopold Mboli-Fatran se dédouane. Il a taxé le rapport revelateur du parlement de manipulation politique.
Dans son discours liminaire à la presse, le ministre des mines a sans doute taxé les faits révélés ces derniers temps autour de l’exploitation minière par les entreprises chinoises à Bozoum, de véritable manipulation politique dans l’optique de nuire aux autorités centrafricaines.
Pour lui, c’est une tentative visant à fragiliser les institutions républicaines. Quand bien même que celui-ci surfe sur la véracité des faits qui se sont produits récemment à Bozoum, il a déblayé du revers de la main le rapport d’enquête parlementaire qui a situé les responsabilités tant du côté des parlementaires et des entreprises chinoises que des membres du gouvernement dont des mines et de l’environnement.
Néanmoins, il a avoué qu’il y a eu des dérapages constatés à travers l’exploitation de l’or engagée par ces quelques entreprises chinoises présentes sur le sol de la ville de Bozoum.
« Effectivement, on a constaté quelques dérapages lors de l’exploitation de l’or par ces entreprises chinoises et que nous sommes en train de prendre des dispositions pour que ces choses ne puissent pas répéter. Ces dérapages sont dus à la déviation du cours d’eau sur son lit initial, ce qui a fait que ça a failli créé toutes les conséquences corolaires ayant soulevé la colère de la population de Bozoum. Nous avons déjà arrêté les exploitations de ces entreprises chinoises pour nous permettre de revoir leurs activités autrement», a expliqué le ministre des mines Léopold Mboli-Fatran.
Selon le ministre, l’enquête parlementaire est plus politique que celle du gouvernement qui suit encore son cours. Le ministre Mboli-Fatran a fait aussi savoir qu’un montant de 12 millions de FCFA a été donné aux populations et d’autres versements ont été faits allant jusqu’à 46 pour la construction des forages, et quelques établissements scolaires selon le cahier de charge de ces entreprises chinoises.
Sur l’affaire pot de vin dans la facilitation de permis d’exploitation de l’or à Bozoum dont le député Jean Michel Mandaba fait l’objet d’accusation selon le rapport d’enquête parlementaire, le ministre s’est totalement abstenu mais a précisé que son Directeur général des mines a été auditionné par les député sur cette question.
Il a tout au long de son discours devant la presse, surfé sur la vérité en animant la galerie au détriment des faits révélés par le rapport d’enquête parlementaire.
Selon lui, une autorisation d’études d’impact environnemental a été donnée pour faire la lumière sur les effets néfastes de cette exploitation minière par les entreprises chinoises. « Les attitudes du père Orelio font interroger le gouvernement… », a martelé le ministre Fatran.