Par Erick NGABA
Bangui 4 Septembre 2019— (Ndjoni Sango) : Le chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadera, est-il gêné des injonctions de Jean Yves Le Drian, ministre français des affaires étrangères et de l’Europe ? Les autorités se montrent de plus en plus alaises et patriotiques dans l’orientation diplomatique et politique en matière de coopération avec d’autres Etats conformément à l’accord de Vienne.
L’argument juridique avancé par l’Etat centrafricain pour justifier non seulement son indépendance mais aussi sa souveraineté en tant qu’Etat à coopérer avec tous les Etats.
La République centrafricaine, un pays post-confit, n’est pas dans une querelle de chapelle avec les amis traditionnels comme la France, les Etats, la Chine ou encore le Madagascar.
Toute idée contraire tendant à diaboliser cette diversification conformément à la présence russe est nulle et non avenue. C’est ce que veut faire croire l’ancien premier centrafricain, Simplice Mathieu Sarandji, qui non seulement, a salué la coopération bilatérale entre son pays et a France depuis l’indépendance, en donnant un simple exemple : la langue française qui lie les deux peuples ; mais aussi a vendu les valeurs de liberté de ce pays de la Centrafrique.
Aujourd’hui, en quête effrénée de la paix et de la stabilisation, la République centrafricaine doit accomplir son destin comme un impératif absolu. Cela passe aussi par l’apport de ses pas amis.
C’est ainsi que le président de la République, Faustin Archange Touadera, après la table-ronde de Bruxelles, préfère orienter sa politique vers l’Est notamment la Russie pour aider ce pays à sortir véritablement du gouffre.
Cela ne doit pas être perçu comme une provocation encore moins une mise en compétition des puissances, mais plutôt comme un appel d’air aux investisseurs pour ce pays du marasme économique et de la crise sécuritaire qui, malheureusement, le peuple est appelé à supporter.
Les Russes, comme tout état prévoyant dans un état providentiel, ne se comporte pas comme le souverain pontife qui du haut de sa fenêtre donne de bénédiction ourbi torbi mais, participe de façon objectif et pragmatique à la recherche de solution durable à la crise que traverse le pays depuis des décennies.
Ce pays ami de la Centrafrique, au-delà de tout ce qu’on peut lui reprocher, a offert gracieusement et affectueusement au pays de Boganda, les moyens régaliens pour la défense de son territoire et la protection de sa population. Nul n’en peut en douter.
Au moins 14 vols de cargaisons d’armes ont été livrés à la République centrafricaine, alors que par le passé, des conteneurs remplis des armes de fabrication artisanale ont été données par d’autres amis sans que l’intérêt du peuple soit mis au centre.
Aujourd’hui, les fais sont là. La RCA a les bras ouverts pour tout le monde. « Nous n’avons rien à personnes. Au contraire, nous souhaitons que les gens viennent chez nous. Nous ne faisons pas de préférence », a martelé Simplice Mathieu Sarandji, l’ancien premier centrafricain.