Fin de l’hégémonie française en Afrique

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le président russe, Vladimir Poutine, et le président français, Emmanuel Macron

Par Mamadou NGAÏNAM

le président russe, Vladimir Poutine, et le président français, Emmanuel Macron

Bangui 10 septembre 2019— (Ndjoni Sango) : Le 9 septembre, une rencontre a eu lieu à Moscou entre de hauts  responsables des Ministères des Affaires étrangères et de la Défense de France et de Russie. Selon les informations, les pourparlers ont été initiés par la France. L’objectif de la réunion était de relancer le dialogue avec la Russie, le sujet dont Emmanuel Macron avait auparavant parlé.

« Je trouve que pousser la Russie encore plus loin de l’Europe est une grave faute stratégique. Car soit on la pousse à l’isolation, ce qui crée une pression, soit on la pousse vers une coopération avec d’autres Etats majeurs tels que la Chine. Et cela ne fait pas partie de nos intérêts », a remarqué le leader français lors de la réunion annuelle avec les ambassadeurs.

Au cours de la rencontre, les parties ont procédé à la discussion autour de la coopération en matière de défense et de sécurité sur de différents continents, y compris l’Afrique. Ce n’est pas par hasard que les Français aient soulevé le sujet à Moscou, car c’est avec l’arrivée des Russes en Afrique qu’ils perdent leur influence.

Moscou a réussi à convaincre l’ONU pour une levée partielle de l’embargo, ce qui a été suivi par des livraisons d’armes pour l’armée nationale centrafricaine. D’autre part, la Russie a envoyé ses instructeurs militaires dans le but de fournir une formation militaire aux soldats des Forces Armées Centrafricaines (FACA).

En même temps, les diplomates russes ont appuyé le gouvernement centrafricain par le biais des consultations de paix à Khartoum. Cela a permis au Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, de passer un accord historique avec les leaders des groupes militaro-politiques.

Emmanuel Macron se rend bien compte qu’après la restauration de la paix, la France qui a beaucoup causé aux Centrafricains seront chassés du pays, même malgré les « liens historiques ». Cela a poussé Macron à un acte désespéré de rétablir les relations avec la Russie afin de partager les zones d’influence en RCA et dans d’autres colonies françaises.

Pour la France, c’est la seule possibilité de maintenir les restes de son influence car les Etats africains voient en Russie un partenaire fort et solide, prêt à les aider et les protéger. 

Contrairement à la Russie, la coopération forcée avec la France qui s’explique uniquement par « le lien historique » est en train de se réduire et ne donne aucun résultat.

Il est bien évident que les Russes ont refusé la proposition des Français. La Fédération de Russie ne consentira jamais à partager l’influence en RCA ni dans d’autres Etats souverains car elle n’accepte pas les politiques colonialistes.

Pour la France, cela ne signifie qu’une seule chose : la mort, car elle dépend des ressources centrafricaines dont elle s’était toujours servie. Ce qui est une punition plutôt juste en vue de tous les malheurs que la France avait causés à l’Afrique au cours de quelques dernières décennies.

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