RCA : « L’accord de paix de Bangui a connu plusieurs faiblesses », selon Lina Ekomo

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Par Fiacre SALABE

Lina Ekomo, leader de RELFCA lors de l’émission Patara sur Radio Ndeke Luka@photo Radio Ndeke Luka

Bangui 10 Septembre 2019— (Ndjoni Sango): Sept mois après la signature de l’accord de paix de Bangui le 6 février dernier, les résultats de l’évaluation récemment faite par les groupes armés et le gouvernement semblent être mitigés. Selon Lina Ekomo de la société civile, les violences qui continuent de se faire contre les populations y compris le problème de la libre circulation des biens et des personnes à l’intérieur du pays, en sont quelques raisons fatidiques de la  faiblesse dans la mise en œuvre de cet accord.

Les récents évènements qui resurgissent à Birao entre le FPRC et le MLCJ, à Mingala puis celui de Paoua le mois de mai dernier pour ne citer que ceux-là, ne cessent de susciter nombre d’interrogations au sein de la société civile comme la classe politique centrafricaine.

Dans le débat « Patara », une émission politique de Radio Ndeke Luka, la leader du Réseau pour le Leadership Féminin en Centrafrique (RELFCA), Lina Ekomo pense que le rétablissement de la paix à travers l’accord de paix peine à se concrétiser.

« Ça fait sept mois déjà que cet accord est mis en œuvre, mais rien à changer sur le terrain, les violences se font contre les populations, leur liberté à l’intérieur du pays n’est pas du tout garantie. Ces actes compromettent la paix tant attendue par les populations et d’ailleurs, nous assistons aujourd’hui à des démissions des groupes armés d gouvernement » a fait savoir Lina Ekomo.

Elle déplore le caractère non-inclusif de cet accord dès la base qui ne tient pas compte de l’implication de toutes les forces vives de la nation, et aussi les violences perpétrées par les groupes armés contre les femmes dans le pays.

« D’ailleurs, l’initiative de cet accord entreprise par l’Union africaine, n’a pas été inclusive c’est-à-dire les forces vives de la nation sont systématiquement marginalisées. Et je puis vous dire que les femmes souffrent affreusement sous le joug des violences des groupes armés à l’intérieur du pays», a-t-elle.

S’agissant du financement du DDRR par la banque mondiale, Lina Ekomo n’a pas hésité de dire que l’argent injecté par la banque mondiale n’est qu’un endettement sur le pays.

« Les fons qui sont injectés par la banque mondiale dans le cadre du programme du DDRR, est un endettement du pays. Le pays va sur-endetter pour la mise en œuvre de ce programme du DDRR qui n’a pas d’impact réel sur le terrain», a-t-elle martelé.

Il est à noter que la plainte des femmes centrafricaines en général sur les violences qui se font au quotidien exprimée par la voix de Lina Ekomo n’est pas du tout tombée dans les oreilles des sourds.

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