Par Fiacre SALABE
Bangui 3 Septembre 2019— (Ndjoni Sango): Une mission conjointe de haut niveau composée de l’Union africaine, des Nations unies, et de l’Union européenne est attendue à Bangui du 4 au 7 octobre prochain. La mission vise à évaluer la mise en œuvre intégrale de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en en République centrafricaine (APPR-RCA), signé le 6 février dernier entre le gouvernement et les groupes armés.
L’annonce de cette mission a été faite par la Minusca dans une note d’information rendue public hier mercredi. D’après la Minusca, cette mission sera menée par le trio Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des nations unies, Smaïl Chergui le commissaire paix et sécurité de l’union africaine et Koen Vervaeke, de l’union européenne.
Durant leur séjour en terre centrafricaine, ils auront à échanger avec les principaux acteurs de la crise notamment les autorités de Bangui, les leaders des organisations de la société civile et de la classe politique centrafricaine, les diplomates sans oublier les garants et facilitateurs de cet accord de paix longtemps chancelé.
Cette mission tripartite pilotée par l’ONU, l’UA et l’UE portant sur le suivi de la mise en œuvre de l’accord de paix, vient à point nommé au moment où la tension est montée d’un cran à l’intérieur du pays avec les récents évènements de Birao, Bria et Bambari, à Kouï, face à l’inaction des garants et facilitateurs dudit accord.
Cette série d’échanges constitueront-t-ils une tribune par excellence pour ces personnalités internationales d’appeler chaque partie signataire de cet accord à plus de responsabilité, face à l’embrasement de la situation sur le terrain nonobstant des engagements pris ?
La Minusca a fait savoir que le président du comité des sanctions par la Résolution 2127 de l’ONU, l’ambassadeur Léon Houadja Kacou Adom, avec la délégation des Etats membres, pour le suivi du régime des sanctions sur la République centrafricaine.
Lors de l’Assemblée générale de l’ONU la semaine dernière, le président centrafricain, Faustin Archange Toudéra, a appelé la communauté internationale à pencher sur la levée totale de l’embargo qui pèse sur les armes à destination du pays.
« L’embargo sur les armes empêche les FACA, tandis que sur le terrain, les groupes armés se sont surarmés et circulent librement. » A déclaré le chef d’Etat Faustin Archange Touadéra.
Est-ce que la communauté internationale a-t-elle finalement pris conscience de l’appel du chef d’Etat du haut de la tribune des nations unies sur la situation actuelle du pays ?
Néanmoins avec l’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU, la Fédération de la Russie a livré à deux reprises l’armement au gouvernement centrafricain pour équiper les forces nationales.
Alors, est-ce que cette mission qui est attendue à Bangui accouchera-t-elle des actions concrètes pour la cause de tout un peuple longtemps meurtri sous les violences des groupes non conventionnels. Le franc-jeu de la communauté internationale serait-il au rendez-vous de cette mission?