Par Jason MARLEY
Bangui 10 octobre 2019— (Ndjoni Sango) : Après l’élection du nouveau bureau de l’Association Nationale des Etudiants Centrafricains (ANECA) la semaine dernière, les candidats malheureux ont outrepassé les procédures menant à une entente démocratique afin de contester les résultats. Dans la nuit de mardi au mercredi 9 octobre, aux environs de 3 heures du matin, les malfrats ont incendié bureau le bureau de l’ANECA avec l’archive qui s’y trouve.
D’importants documents des étudiants, datant de 49 ans, ont été emportés, le bureau saccagé incendié, c’est pour ainsi dire que l’ANECA n’a plus de base des données pour le moment.
Après la dissolution de l’ancien bureau, suite aux multiples reports des élections des membres de cette association estudiantine, un nouveau bureau a été élu pour conduire la destiner l’association en faveur des étudiants.
Malheureusement, certains étudiants mal intentionnés ont préféré s’arc-bouter le bureau et emporter tout sur leur passage avant d’incendier le bureau et l’archive de l’association. Un acte de barbarisme que qualifie Paul Josué Singa, président nouvellement élu de l’ANECA.
« Alors que les étudiants ont mécaniquement fait de moi le pilote capable de conduire à bon port, le navire ANECA, édition 2019, voilà que mes challengers qui sont sensés être éclairés du fait de leur nature d’étudiants, au lieu de procéder à des recours juridiques, ils ont opté pour le vandalisme. Voilà pourquoi le siège de l’association a été la cible privilégiée d’une attaque à travers des actes de pillages, saccages, suivis d’un incendie qui a emporté plusieurs documents importants », a-t-il déclaré.
Alors que ce bureau est encore à l’état embryonnaire en ce qui concerne la numérisation des bases de données de ses documents, voilà que celui-ci est encore réduit à néant. Ce qui est gravissime selon Paul Josué Singa.
« Chaque génération a une mission, celle de préserver cet héritage qui a été transmis de génération en génération. Malheureusement à la 50ème année, toutes les archives sont parties en fumée. Je peux dire que pour l’instant, l’ANECA n’a plus d’archives à cause de la mauvaise intention de mes challengers. Actuellement, la plupart de ceux qui ont commis ces actes sont arrêtés en attendant pour que justice soit faite. Tous ceux qui sont aux arrêts sont bel et bien repérés, car le bureau saccagé se trouve à proximité des chambres du campus universitaire, ce qui a permis d’identifier ces derniers », a-t-il conclu.
A l’heure actuelle, une vague d’arrestation des étudiants se poursuit pour traquer les commanditaires de cet acte. Déjà, près d’une vingtaine de présumés auteurs est mise aux arrêts.
Il faut noter que l’ANECA a été créée pour défendre les causes et les intérêts des étudiants centrafricains. Mais force est de constater que l’association est transformée en un cercle auquel des tiers individus veulent s’accaparer à des fins personnelles.