Par Jason MARLEY
Bangui 28 octobre 2019—(Ndjoni Sango): En Centrafrique, de nombreux ménages ont regagné les sites des sinistrés suite aux récentes inondations, causées par le débordement du fleuve Oubangui. Sur place, les reporters de Ndjoni Sango confirment que le nombre des sinistrés vivant des conditions déplorables ne cessent d’augmenter sur les sites.
Le constat est amer lorsqu’on fait le tour des secteurs qui se trouvent au bord du fleuve Oubangui et ses environs. Selon des témoignages que nous avons recueillis chez certains habitants, c’est un phénomène mystérieux, car en plus de l’Oubangui qui déborde, il y a aussi des gouttes d’eau souterraine qui sortent du sous-sol et envahissent des maisons.
«Nous ne nous attendons pas à ce phénomène. Notre maison est inondée par les eaux et nous ne savons pas où aller. Nous sommes dans une situation très pénible, car nous n’avons reçu aucune aide particulière. Nous demandons aux autorités et personnes de bonne foi de nous venir en aide », a lancé Luciana Binda, une habitante du secteur port pétrolier qui est sur le point de quitter son domicile imbibé par l’eau.
Ce phénomène représente un danger pour la santé. Car de nombreux ménages y compris des enfants sont allongés sous des bâches à même le sol, ce qui peut causer des maladies comme le paludisme ou encore d’autres épidémies. Une situation que déplore Patrick Ghislain Divaba, rapporteur général adjoint du site de port pétrolier déplore.
« on est présentement au nombre de 500 personnes sur ce petit site et cela est provisoire. Chaque jour, il y a des personnes qui nous rejoignent ici. Jusqu’à présent, aucune organisation humanitaire ne nous a donnés des coups de mains. Tous les humanitaires qui étaient venus nous voir, avaient pris des notes et n’étaient pas encore revenus. Je demande au gouvernement et à la communauté internationale de tenir compte surtout de ces femmes enceintes et de ces enfants pour éviter le pire », a-t-il déploré.
Une situation très déplorable pour ce passant qui requiert l’anonymat. Il demande une réponse immédiate de la communauté nationale et internationale aux besoins de ces sinistrés.
« C’est vraiment grave, lorsque je vois des gens qui traversent un terrain de football en pirogue, je dis que c’est impossible et ça fait mal. Je demande aux autorités du pays et aux institutions internationales de voler au secours de ces personnes, car leur condition de vie est déplorable », a-t-il demandé.
Il faut signaler que ce phénomène d’inondations provoquées par le débordement de la rivière Oubangui mais aussi la Ouaka, la Kotto et la Lobaye est la première du genre en République Centrafricaine.
En dépit de l’assistance du gouvernement centrafricain, les sinistrés vivent dans des conditions déplorables. 60 \lsdlocked0