Par Fiacre SALABE
Bangui 29 Octobre 2019— (Ndjoni Sango): La question de la prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme constitue de plus en plus une préoccupation majeure pour le gouvernement et les partenaires au développement. Le gouvernement en partenariat avec le Centre africain d’étude et de recherche sur le terrorisme (CAERT) mène une réflexion autour de l’élaboration d’un document portant stratégies de prévention et de lutte contre le terrorisme dans le pays.
Plusieurs responsables des institutions de la place, des organisations de la société civile et des agences des nations unies, ont pris part à un atelier organisé à Bangui du 28 au 29 Octobre sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme en République centrafricaine.
L’objectif est de faciliter selon les organisateurs le cadre d’élaboration de la stratégie nationale antiterroriste, et du plan d’action relatif à la prévention de ces fléaux dont le terrorisme.
Plusieurs points sont au centre de réflexion au cours de cet atelier à savoir, les cadres institutionnels de prévention et de lutte contre le terrorisme, la méthodologie d’élaboration de la stratégie antiterroriste sur la base des stratégies déjà élaborées par les nations unies.
Un temps fort de cet atelier a été l’exposé sur les principes de Bogota de 2011, reposant sur quatre piliers stratégiques dont, les principes fondamentaux, les principes substantiels et les principes de procédure.
Selon les organisateurs, le terrorisme constitue un phénomène en constante mutation ou évolution, ce qui revient à réfléchir à des stratégies adéquates, afin de faire face à cette menace qui tend à devenir une véritable entrave non seulement pour la sécurité du pays, mais aussi pour son développement.
« Les principes de Bogota ont bel et bien jeté les bases des stratégies dites nationales consistant à prévenir et lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme en Centrafrique. Il faut aussi souligner que chaque pays se doit de contextualiser sa stratégie en fonction de celles déjà élaborées par les nations unies lors de son assemblée générale de 2006», aexpliqué le Colonel Christian Emmanuel Mouya Pouyi, expert au CAERT.
Il explique cette stratégie est un instrument qui permet à chaque Etat de prévenir la propagation des idéaux du terrorisme et son rayonnement sur l’ensemble du territoire.
Pour faire face à cette menace, il faut tenir compte de quelques facteurs qui favorisent le foisonnement du phénomène terroriste tels que les facteurs socioculturels, économiques et bien d’autres.
Il est à noter que cet atelier va aboutir à la mise en place d’un comité national multisectoriel tenant compte de toutes les couches sociales, chargé d’élaborer la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme en Centrafrique.