Par Mamadou NGAÏNAM
Bangui 4 novembre 2019— (Ndjoni Sango) : Les 23 et 24 octobre 2019, la ville de Sotchi a accueilli le tout premier Sommet Afrique-Russie qui a rassemblé de nombreuses délégations et dirigeants des pays africains. Le sommet est un pas géopolitique important non seulement pour la Russie, mais aussi pour l’Afrique. L’exemple de la République centrafricaine prouve que la Russie peut être un partenaire et allié militaire dans le rétablissement de la situation sécuritaire et la lutte contre le terrorisme et les troubles armés.
Lors du sommet, le président du Burkina Faso a saisi l’occasion pour invoquer Vladimir Poutine à participer à la lutte contre des groupes terroristes dans la zone du Sahel. Il estime que les relations internationales sous-entendent la possibilité d’ouverture aux divers partenariats, contrairement la politique de monopolisation en matière de sécurité que la France et l’ONU imposent en Afrique. Et le Mali, où des manifestations contre la MINUSMA se déroulent, en est un bon exemple.
En outre, la grande partie des pays européens et même les Etats-Unis ont des liens de partenariat avec la Russie. L’Afrique pourquoi devrait-elle donc s’en priver ?
De plus, le Burkina Faso a déjà un accord bilatéral avec la Russie depuis 2018, signé à l’occasion du Forum Armée à Moscou.
Aujourd’hui, la Russie revient en Afrique après la chute de l’URSS qui, à l’époque, avait ses liens avec les pays du continent. Depuis un certain temps, Moscou opte sur le soutien militaire y compris la livraison d’armes et la sécurité.
Elle a en effet besoin de l’Afrique, tout comme l’Afrique a besoin d’elle. Il s’agit donc d’un intérêt bilatéral et avantageux à chaque partie prenante. S