Par Ulrich MAMENLEYA
Bangui 5 décembre 2019—(Ndjoni Sango) : Le gouvernement à travers la coordination Secrétariat technique permanant entre la République Centrafricaine et l’Union Européenne sur l’application des règlementations forestières, a lancé le mercredi 4 décembre, le projet d’appui à la relance du processus de l’accord de partenariat volontaire (APV) en RCA, phase III. Le lancement de ce projet a eu lieu en présence de plusieurs cadres des services du ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche dont la coordination du Secrétariat Technique Permanent.
Assurer la transparence d’informations forestières centrafricaines et la traçabilité du bois est la véritable préoccupation de la coordination du Secrétariat Technique Permanent entre la RCA et l’Union Européenne qui ont signé un accord d’une convention de financement en 2012 dans le but de consolider les bases d’une gouvernance forestière en corrélation avec l’APV.
L’objectif de ce projet est d’améliorer la gouvernance forestière en RCA par la préparation de la mise en œuvre du système de vérification de la légalité (SVL). D’une manière spécifique, il s’agit aussi d’assurer l’implication des différentes entités de l’administration forestière dans le déploiement du Système de Gestion de Base de Données collaboratif (SGBDC) et de contribuer à la divulgation des informations listées dans cet accord.
« Ce projet consiste à mettre en place une base de données sur toutes les informations liées à la gouvernance forestière notamment un site web donc on va mettre en ligne toutes les informations liées à la gouvernance forestière et la deuxième manche de ce projet c’est la mise en place d’un système de gestion de base des données collaboratif au niveau du Ministère des Eaux et Forêts. Cette base de données va servir à capitaliser toutes les informations liées au mouvement de bois. On aurait ces données au niveau du ministère et ces données pourraient servir à générer les taxes liées à l’exploitation forestière afin de bénéficier au trésor public », a précisé Sylvère Sombo, Secrétaire technique permanent l’APV entre la République Centrafricaine et l’Union Européenne sur l’application des règlementations forestières, la gouvernance et les échanges de bois.
La volonté de la RCA et de l’Union Européenne de mettre en œuvre cet accord s’est traduit par la signature d’une convention de financement en 2012 dans le but de consolider les bases gouvernance forestière en relation avec l’APV. Mais hélas, la crise militaro-politique qu’a connu le pays entre 2012-2015 a induits la suspension de cette convention de financement.
Ainsi, en prélude à la levée de cette suspension, le programme FAO-UE –FLEGT qui appui la mise en œuvre du plan FLEGT, a accepté d’appuyer ce projet intitulé, appui à la relance du processus APV en République Centrafricaine.
Sylvère Sombo a aussi ajouté que via ce projet, ils vont mettre en ligne toutes les informations liées à ses taxes.
«Si par exemple, une société X a coupé le bois, après elle transfère les informations sur ce mouvement de bois au niveau du ministère des Eaux Forêts et si ses taxes sont générées et payées on aura automatiquement ces informations pour mettre en ligne et comme ça, chaque citoyen lambda qui désire passer au niveau du ministère pourrait avoir toutes les informations. Ils peuvent aussi aller sur le site WWW.apvrca.org pour avoir toutes les informations sur les taxes qui sont payées au niveau de chaque commun et ses taxes doivent servir au bien être de la population locale et autochtone », a-t-il conclut.
Pour rappel, la première phase de cet appui qui a débuté en mai 2016 est arrivée à terme le 18 juillet 2017. En vue de préserver les premiers acquis, le programme FAO-UE-FLEGT a donné son accord pour la prolongation dudit projet.
Ensuite, la deuxième phase a commencé le 2 janvier 2018 pour clore le 31 mars 2019 et enfin, la troisième a débuté le 14 octobre 2019 pour une durée d’un an. Ce projet a été financé par le programme FAO-UE-FLEGT à hauteur de 92, 135 USD soit environ 53.184.192 FCFA.