Par Erick NGABA
Bangui 16 janvier 2020—( Ndjoni Sango) : Le mercenaire nigérien de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), Ali Ndarassa, continue de narguer les autorités centrafricaines, en dépit de son engagement pris dans l’accord de paix du 6 février 2019. Le chef rebelle avec ses éléments de l’UPC continue d’occuper le terrain, et défie l’autorité de l’Etat à travers des attaques contre les forces gouvernementales, le recrutement de nouveaux éléments, le renforcement en moyens militaires, et l’occupation de l’espace.
L’Accord politique pour la Paix et la Réconciliation, négocié à Khartoum et signé le 6 février 2019 à Bangui, entre le gouvernement et les 14 groupes armés, fait obligation aux groupes armés de cesser aux hostilités, et abandonner les villes occupées en faveur du retour des services de l’Etat. Le leader de l’UPC, tellement dorloté par le gouvernement la communauté international, continue de fouler à pied les principes de cet accord dont il est signataire.
En dépit des pressions politiques, Ali Ndarassa maintient toujours sa position de va-t-en guerre et occupe de nouveau certaines localités à l’exemple de la ville de Bambouti où il a déployée ses éléments il y a deux mois.
Même les autorités de Bangui et les facilitateurs et garants de cet accord ont, au cours d’une réunion du comité technique chargé de la gestion des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité (USMS) le 13 janvier 2020, reconnu que le leader de l’UPC n’a pas la volonté de mettre en œuvre l’accord de paix.
C’est pourquoi dans un communiqué gouvernemental en date du 14 janvier, les autorités de Bangui réalisent qu’il n’est plus temps de se cantonner aux pressions politiques.
Très remonté contre l’attitude du leader de l’UPC dans ce communiqué, le gouvernement estime qu’il faut prendre des mesures qui s’imposent aux éléments de l’UPC qui continuent défier l’autorité de l’Etat.
Si cette prise de position ferme du gouvernement vis-à-vis du leader de l’UPC traduit réellement une volonté de pacifier le pays, il est temps d’appliquer les sanctions prévues dans l’accord de paix du 6 février. Les autorités de Bangui ne doivent pas se laisser narguer par l’homme qui n’écoute que le langage des armes.
Conformément aux règlements de litiges et de sanctions éventuelles, les articles 34 et 35 doivent être appliqués si réellement les garants et facilitateurs de cet accord, considéré comme l’unique voie de pacification de la RCA, s’investissent dans la résolution de la crise dans le pays. Car, l’Etat doit s’affirmer pour que la population respire enfin le vent de la paix.
Face à l’attitude d’Ali Ndarassa, le peuple centrafricain ne cesse de demander si les leaders des groupes armés vont-ils finalement abandonner tous les armes à travers l’accord de paix qui, entre temps, a changé la situation.