Par Fiacre SALABE
Bangui 10 Mars 2020- (Ndjoni Sango) : Un atelier de réflexion et de sensibilisation a été organisé le mardi 10 mars à Bangui, à l’intention des responsables des organisations de la de la société civile. L’atelier a été axé sur le thème : La participation des femmes à la consolidation de la paix et au processus électoral en République centrafricaine.
Une cinquantaine des représentants d’organisations de la société civile ont pris part à cet atelier de trois jours qui prend fin ce jeudi au stade 20000 places à Bangui. Le réseau national pour la promotion des filles en Centrafrique (RENAPEF), est un consortium d’une quarantaine d’organisations nationales et internationales créée en 2017, sur l’initiative de l’ONG Plan International. L’objectif est de faire un plaidoyer auprès des autorités administratives, des organisations et institutions internationales, sur la protection des droits de la femme et la régulation de la situation des filles en Centrafrique.
Chaque organisation a un domaine d’intervention bien défini au sein du RENAPEF notamment l’éducation, la sécurité alimentaire, la protection pour ne citer que celles-là. Cet atelier de réflexion organisé par le RENAPEF en partenariat avec l’ONG Plan International, s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la femme édition 2020, ayant pour thème principal « Mobiliser la participation des femmes à la consolidation de la paix et au processus électoral en République centrafricaine ».
Le but recherché sur la question des droits de la femme selon le RENAPEF et l’ONG Plan International, est de tout faire pour que d’ici 5 ans, les filles centrafricaines soient sur le même diapason avec les garçons, en matière d’éducation. C’est de faire en sorte que certaines barrières socioculturelles n’empêchent pas l’émancipation des filles, et leur implication tant dans les instances de prise de décision, que dans les actions visant le relèvement du pays, sans oublier aussi le processus électoral en cours.
Pour y parvenir, l’accès à l’éducation des jeunes filles constitue un véritable socle de détermination et d’engagement afin de booster le potentiel de celles-ci. La question du bannissement du complexe d’infériorité entre les filles et les garçons, doit être l’affaire de tout le monde, selon la Coordonnatrice du RENAPEF Gisèle- Annie Nam.
Cet atelier a permis également aux organisateurs d’inciter les participants à encourager les filles à tourner le dos aux grossesses non désirées et précoces, y compris au mariage forcé au détriment de l’éducation, gage de leur réussite au sein de la société. Elle doit être une préoccupation pour tous. Ils ont aussi abordé la question du harcèlement sexuel en milieu scolaire et du travail, qui constitue une véritable entrave contre le développement personnel des filles en Centrafrique.
« Depuis la mise en place du RENAPEF en 2017, nous avons beaucoup travaillé pour l’adoption du code de la protection de l’enfance par l’assemblée nationale, la lutte contre la pire forme du travail des enfants en République centrafricaine pendant que les autres sont dans les salles de classe pour étudier », a expliqué la Coordonnatrice du RENAPEF Gisèle- Annie Nam.
Il est à noter que, cet atelier qui s’ouvre aujourd’hui sur la mobilisation de la participation des femmes à la consolidation de la paix et au processus électoral, organisé par le RENAPEF à l’endroit des responsables des organisations de la société civile prendra fin le jeudi prochain.