Par Fiacre SALABE
Bangui 11 Mars 2020- (Ndjoni Sango): Depuis quelques mois de cela, le personnel du ministère des affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger (MAECE) ne cesse de s’exprimer son mécontentement, en boycottant le bon fonctionnement de l’administration diplomatique du pays. La raison de cette sempiternelle grogne du personnel du ministère des affaires étrangères est liée à la réclamation de leur statut particulier, du mouvement du personnel d’ici comme dans les ambassades à l’étranger y compris de l’amélioration de leurs conditions de travail.
Trois grandes revendications ont été présentées sur la table du gouvernement par le syndicat du personnel du ministère des affaires étrangères et des centrafricains de l’étranger (MAECE) réclame depuis le déclenchement de cette grève sans fin, il y a quelques mois déjà. La reconnaissance de leur statut particulier, le mouvement des fonctionnaires diplomatiques d’ici comme dans les ambassades centrafricaines à l’étranger, en passant par l’amélioration de leurs conditions de travail, en sont les grandes revendications mises en avant par le personnel du MAECE.
Dès le début de cette grève le mois de novembre 2019, à l’intervalle d’un mois, les manifestants dudit ministère ont été reçus deux fois par le premier ministre Firmin Ngrébada, dont les discussions n’accouchent que d’une souris.
Selon le syndicat du personnel du MAECE, le chef du gouvernement ne leur a rien promis de concret, mais renvoi tout à la compétence du patron de l’exécutif centrafricain, Faustin Archange Touadéra.
Ne sachant à quel saint se vouer pour des solutions idoines à leurs revendications, les manifestants du ministère des affaires étrangères ont dû encore relancer l’expression de leur mécontentement, dans l’optique de faire entendre la raison aux autorités de Bangui.
Malheureusement, cette énième grogne lancée par le syndicat du personnel du ministère des affaires étrangères a été soldée par des arrestations à répétition de certains responsables dudit syndicat.
Quatre d’entre eux ont été arrêtés par les éléments de force de l’ordre le lundi dernier, et qui croupissent jusque là derrière les barreaux. Il s’agit de Kongbo Elie, Koyangbo Jean–Roger, Yakota Léon et Kogréngbo François, tous des combattants de première ligne qui sont arrêtés sur ordre des autorités de Bangui, dans le but de fragiliser le mouvement qui n’a que trop duré.
Dans un communiqué rendu public hier par le parquet général, le procureur de la République Laurent Léngandé a évoqué vouloir interpeler les responsables dudit syndicat sur l’article de la loi N°99.016 du 16 juillet 199 portant statut général de la fonction publique, interdisant à certains fonctionnaires comme ceux des affaires étrangères, d’adhérer à quelconque organisation syndicale.
Pour le procureur, leur manifestation n’est pas autoriser par la loi et donc ils sont de ce fait, passibles d’une poursuite judiciaire.
Le syndicat du personnel du MAECE n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer l’attitude du gouvernement, de ne pas prendre en compte leurs revendications, en faisant sourde oreille.
Espérant que ce cri d’alarme émis depuis plusieurs mois par ces derniers, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, et que le gouvernement ferait tout pour répondre à cette préoccupation, afin d’éviter d’éventuelles crises dans le secteur de la diplomatie centrafricaine qui est la vitrine du pays.
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