Par Christie KEZIA
Bangui 30 avril 2020— (Ndjoni Sango) : Près d’une cinquantaine de personnes sont mortes hier mercredi dans un affrontement entre les groupes armés rivaux, composés des principaux groupes ethniques de la région : Goula et Rounga. D’après nos sources, l’assaut a été lancé par les Goula contre les Rouga à partir de 12h, heures locales. La population a été surprise par des crépitements d’armes.
Selon nos mêmes informations, il a fallu l’intervention des soldats népalais de la MINUSCA (ONU) pour que le combat puisse cesser. La ville est divisée en deux, l’une partie est contrôlée par les combattants Rouga tandis que l’autre côté est sous contrôle armé des Goula.
Joint au téléphone sur Whatsapp, une source digne de foi a expliqué que les corps sans vie qui jonchaient le sol, ont été ramassés et enterrés dans des fausses communes par la mission onusienne présente dans la ville. Les belligérants ont même coupé le réseau téléphonie mobile orange.
Pour le moment, il est difficile pour les centrafricains d’avoir la nouvelle de leurs proches dans la localité. La ville est sinistre, la peur gagne encore des esprits des habitants. Des scènes des destructions des maisons des particuliers sont enregistrées au cours de l’événement.
Cependant, la population demande à Bangui d’envoyer des Forces Armées Centrafricaines FACA d’assurer leur sécurité. Ndele, chef-lieu de la Vakaga est une ville à majorité musulmane.
Certaines informations vont savoir que des signes précurseurs étaient signalé et que des autorités tant locales ont été averties afin d’empêcher la crise nouvelle crise. Cela se fait sentir par la présence d’Abdoulaye Hissène, l’un des leaders des groupes armés depuis le 6 avril dans la localité. Mars dernier dans la région, des affrontements meurtriers ont opposé ces mêmes groupes, signataires de l’accord de paix.
En dépit des appels lancés notamment par le Chef de l’Etat centrafricain, Faustin Archange Touadera et le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, pour une cessation des hostilités, en faveur de la lutte contre la pandémie de Coronavirus, la ville de Ndele vient d’être, une fois de plus, le théâtre des affrontements armés.
