Par Thomas KOSSI
Bangui 25 juillet 2020—(Ndjoni Sango) : Les intellectuels ou plus précisément les auteurs négro-africains, soufflent comme leurs pairs d’autres continents pour se faire prévaloir. Après de hues et de han, ces cols blancs produisent des choses qui amènent le maître Blanc à y réfléchir. Cela n’étonne beaucoup plus personne à cette heure où les prix littéraires sont ravis par des Africains professionnels et qualifiés. Alors, pourquoi hésiter à nous pencher sur ce qui nous est purement propre quant aux lettres dont nous sommes capables d’en être les créateurs ?
Au jour le jour, les ondes qui nous inondent, donnent des informations qui bercent et rabrouent le monde. On parle de tout, des vivants et des morts qui s’en vont et qui viennent. Le dimanche passé, le Roman Africain, BATOUALA, a sidéré des millions d’auditeurs qui suivent la Radio du Monde. « Le premier roman africain », aurait soupiré un homme pas si simple, citons Léopold-Sédar SENGHOR, une éminence du continent nègre. Cette œuvre a obtenu le formidable prix littéraire français, le Renaudot.
Les Noirs se seraient-ils donné cette immense peine pour livrer l’or en ce qui les concerne particulièrement ? Rien n’est si sûr que le jeu en soit ainsi. Seuls les BLANCS qui sont ultra-BLANCS se sont grouillés pour semer le vent dont l’espoir brille encore aujourd’hui.
Cela veut autant dire que l’Afrique, quand elle brille, pourquoi vouloir lui enlever la palme scintillante qui la met au diapason de l’univers ? Un roman NEGRE qui statue sur la pauvreté, misère ou indigence des sales fonds du bateau, pourquoi en garder silence ? La nature outrancièrement nationale, que ne faut-il pas que l’on s’en saisisse et que l’on en parle vertement ? Combien de voix au ciel et sur la terre auraient aimé y prêter attention ?
L’Afrique fait le souci de n’importe quel énergumène qui, même s’il n’a pas eu le soin de la rencontrer ou traverser de près, y tire un joyau intéressant.
Le roman BATOUALA, grand trésor sorti des bas-fonds de la terre de nos aïeuls épanchant les sortilèges de notre race NEGRE, mérite que nous-mêmes y ployions les terribles forces de notre être devant faire aimer ce qui nous est distinct.
Ce papier que d’aucuns ont proscrit à son heure, fera le suspens de bien d’intellectuels de la planète. En effet, il brise la main ennemie devant la recaler pour qu’elle ne reste et demeure dans la bouillabaisse que nombre de gens oublieront gaillardement.
La colonisation et ses attributs nous ont coûté des pertes énormes. BATOUALA y attache du prix. Pourquoi mettre le voile sur une méchanceté si inhumaine ? Il faut que le monde le sache et en parle car, l’homme centrafricain est bien loin d’être un mouton que l’on égorge aussi simplement que possible aujourd’hui.
Dans les classes du second cycle des lycées centrafricains (2nde, 1ère, Terminale) de n’importe quelle série, cet ouvrage doit être programmé pour le bien-être de la Nation.
Hier, « Les Soleils des Indépendances », aujourd’hui, un jeune rebelle du continent noir de l’Ivoirien Ahmadou Kourouma, font la faiblesse des jeunes du pays, parce que véritables pitres de l’époque de notre indépendance octroyée par qui le sait.
Et pourtant, la RCA a son Histoire, Culture, Philosophie, etc.… Nous dribler de notre personnel avantage est une gageure dont il faut nous en écarter et nous établir dans notre cocon naturel et immuable.
Que l’on sache que les écrivaines et écrivains de la République centrafricaine ont le poids de conquérir le monde entier. Les Belles Lettres, comme l’univers s’en regorge en même la période de coronavirus, laisse le choix libre à chaque peuple devant exprimer le mal profond que ressent chacun des siens.
Alors, libre place à BATOUALA, de faire la gloriole de MBATAWALA, le chef redoutable de Grimari.