EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 25 novembre 2020—(Ndjoni Sango) : Par sa présence, l’ancien président de la République centrafricaine, François Bozizé Yangouvonda fait planer le doute depuis son retour incognito au pays après six (6) ans d’exil en Ouganda. Libre de son mouvement partout où il circule, le président fondateur du parti Kwa Na Kwa laisse des traces d’incidents orchestrés comme toujours par ses rapprochés à l’exemple de la scène ayant conduit à leur désarmement forcé par la garde prétorienne à l’omnisport de Bangui.
En effet, l’Etat-major des Forces armées centrafricaines a affecté 10 éléments des FACA pour la sécurité de l’ancien président François Bozizé dès son retour polémique au pays en décembre dernier.
Le Général Bozizé a par la suite doublé à son niveau l’effectif de ces éléments. On parle souvent des miliciens recrutés dans son cercle de sécurité. Ce qui pourrait certainement créer des incidents d’ordre sécuritaire.
C’est ainsi, le week-end dernier à l’omnisport de Bangui où se sont tenues les funérailles de l’épouse de l’homme politique Jean Serge Bokassa, François Bozizé et les siens ont pris part comme d’autres personnalités et hommes politiques du pays. Parmi l’assistance, il y a la présence de la premier Dame de la République, Brigitte Touadera.
Tout a commencé lorsque l’armada sécuritaire du Générale Bozizé a pris position la concession du palais de l’omnisport de Bangui. Des éléments bien armés s’y sont positionnés comme si quelle que chose allait se passer.
Leur dispositif a suscité la curiosité des éléments de la garde présidentielle devant assurer la sécurité de la cérémonie des funérailles du fait de la présence de la première Dame de la République.
Pour ne pas créer un climat de suspicion et de peur, la garde présidentielle a bien jugé de désarmer une partie des éléments de la garde rapprochée de l’ancien président Bozizé qui n’a besoin d’un bataillon pour sa sécurité.
C’est comme l’a dit le Général Service de la sécurité présidentielle, « pour une cérémonie pareille, l’ancien président Bozizé ne devait pas se déplacer avec une telle armada ».
Bien évidemment, l’ancien président Bozizé ne pouvait se déplacer avec une multitude des éléments rapprochés. Car personne n’en veut à sa vie. A moins qu’il se reproche de quelle que chose, de par son passé à la tête de l’Etat.
Depuis qu’il était rentré au pays, il circule librement sans être inquiété. Ce n’est pas comme à son époque où tout le monde était menacé et inquiété.
L’apparition du président du parti KNK sur les lieux d’évènement ou à des cérémonies officielles ou des funérailles, crée une scène de tension. C’est comme le jour du dépôt de dossier de sa candidature le 9 novembre dernier à l’Autorité nationale des élections (ANE), quand son cortège a heurté trois gamins devant l’école Benz-vi.
L’ancien président devrait dans son attitude, garantir la quiétude à la population quand il surgit en public. Car, la libre circulation de biens et de personnes, c’est le minimum que le Centrafricain lambda a besoin pour vaquer librement à ses occupations.