Par Marly Pala
Bangui 12 janvier 2021—(Ndjoni Sango) : Le 7 janvier dernier, les autorités centrafricaines ont décrété le couvre-feu sur toute l’étendue du territoire national, commençant de 20 heures du soir à 5 heures du matin, dans l’objectif de sécuriser et de démanteler d’éventuels réseaux des bandits, ennemis de la paix qui tentent de semer des troubles. Mais certains citoyens essaient de saboter cette décision. Ce qui engendre des conséquences parfois sur des vies humaines.
Depuis le lancement du processus électoral en République centrafricaine, le pays est plongé dans des violences armées, orchestrées par la Coalition des Patriotes pour le Changement, regroupant les ex-séléka, les anti-balaka et plusieurs mercenaires étrangers.
Ce qui avait perturbé la bonne marche du scrutin dans la quasi-totalité des localités du pays. Des bruits de bottes de ces forces non-conventionnelles se font entendre dans certaines villes proches de la capitale.
Et pour assurer la sécurité des citoyens et de démanteler le réseau de ces bandits armés, les autorités centrafricaines ont décrété un couvre-feu, commençant de 20 heures du soir à 5 heures du matin, avec des mesures strictes mises en place à travers des patrouilles des forces de l’ordre et de sécurité intérieure dans toute la capitale.
Mais, certains centrafricains ne respectent pas cet ordre et outrepassent les décisions. Ce qui engendre des conséquences dangereuses et occasionne des pertes en vies humaines. Car à l’heure précise du couvre-feu, les forces de l’ordre patrouillent et alertent ceux qui tardent à rentrer chez eux. Mais seuls, les récalcitrants contestent cet ordre et en subissent des conséquences qui sont parfois mortelles.
A en croire plusieurs vendeurs et vendeuses que nous avons rencontrés:
« Cette décision est la meilleure afin d’identifier les malfrats et les appréhender. Mais c’est l’heure fixée qui n’est pas vraiment opportune. Car c’est à 20 heures précises que certaines personnes viennent pour s’approvisionner en réserves. Si les autorités pourraient décaler l’heure du couvre-feu jusqu’à 21 heures, ce serait une très bonne chose. Car nous nous soucions aussi du retour de la paix dans notre pays. Mais nous voulons aussi évacuer nos produits pour faire vivre nos familles », ont-ils proposé.
Cette décision d’instauration du couvre-feu intervient au moment où plusieurs de ces bandits armés ont été identifiés et arrêtés dans des villes, villages ou encore des communes proches de la capitale.
Mais le non-respect de cette décision a parfois engendré des incidents qui ont causé des blessures voire la mort de certaines personnes.
