Par Dieudonné ZEKE
Bangui 12 janvier 2021—(Ndjoni Sango) : Le lundi 11 janvier 2021 à Bangui la capitale centrafricaine, le collectif de la femme citoyenne et des présidents du Conseil d’arrondissements de la Jeunesse, ont observé une marche pacifique. Ceci, pour exiger à la Communauté Internationale d’appliquer fermement la Résolution 27.52 et aux compatriotes centrafricains de respecter la constitution et de prôner la paix dans le pays.
Cette marche qui s’est déroulée au croisement de « Marabena » sur l’avenue des Martyrs et qui a abouti au siège de la MINUSCA, intervient à l’issue de la recrudescence des violences, suite aux élections groupées du 27 décembre 2020.
Sur les banderoles, on voit écrire : «Les femmes centrafricaines demandent à la Communauté Internationale d’appliquer fermement la résolution 27.52 » d’une part, « Respectons la Constitution de notre pays, Non à la prise du pouvoir par les armes », d’autre part.
Trois mémorandums ont été remis au Premier Ministre Chef du gouvernement, à l’Union Européenne et à la MINUSCA. A la Primature, le mémorandum a été remis par Hubert Mermoz Follot, Président du conseil d’arrondissement de la jeunesse du 4èmearrondissement à Bruno Sambia-Gbamingo, Directeur de Cabinet-adjoint du Premier Ministre Chef du gouvernement.
Selon les mémorandums, ces collectifs notent avec désolation les agissements et les attaques non justifiées qui ont perturbé le déroulement des élections groupées du 27 décembre dernier. Ainsi condamnent-ils les viols, les violences et les assassinats gratuits et ciblés qui ont endeuillé de nombreuses familles centrafricaines.
De ce fait, le collectif a lancé un appel patriotique aux leaders politiques et aux groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), en les exhortant d’arrêter sans délai les violences.
Dans ces mémorandums, le mouvement de collectif de femmes et des présidents du conseil d’arrondissement de la jeunesse demande solennellement au Président de la République, Chef de l’Etat, d’ouvrir au moment opportun une concertation avec toutes les forces vives pour l’intérêt supérieur de la nation.
Par ailleurs, il interpelle la communauté internationale dans son ensemble et demande à la MINUSCA en particulier, de prendre au sérieux les gravités de la situation qui prévaut en République centrafricaine.
Pour Sidouane Louisia Makanda, Coordonnatrice de l’association « WALI MO LONDO I MAÏ », l’intérêt de cette marche, c’est par rapport à la paix.
« Je pense que tous les Centrafricains et Centrafricaines sont au courant de ce qui est en train de se passer dans le pays. Il n’y a pas de paix, les groupes rebelles surgissent de partout. Donc, aujourd’hui, on a décidé de se lever comme une seule personne pour dire non à la violence, non à la guerre, non à la prise du pouvoir par les armes. Oui à la paix. Parce qu’on a besoin de la paix, nous sommes fatigués de la guerre », a-t-elle dit.
Signalons que le collectif compte organiser des initiatives et de grands rassemblements allant dans le sens de la paix. Cela se fera sans que ce collectif n’ait en vue au moment opportun et fera appel toujours aux bonnes volontés de se joindre à lui pour la défense de la patrie.
