Par Erick NGABA
Bangui 10 février 2021— (Ndjoni Sango): Dans cette nouvelle crise militaro-politique orchestrée par l’ancien président François Bozizé, dès l’invalidation de sa candidature à la présidentielle du 27 décembre dernier par la Cour constitutionnelle, des voix s’élèvent pour imposer la tenue d’un nouveau dialogue. La demande constante de ce dialogue est catégoriquement rejetée par la population et les autorités de Bangui du fait de la versatilité des groupes armés.
Dialoguer ou ne pas dialoguer ? La question reste posée. Personne ne sait encore s’il y aura un unième dialogue avec les groupes armés coalisé de la CPC. A Bangui, aucun signe d’un de garanti à la tenue d’un dialogue n’est remarqué puis que l’option militaire envisagée par les autorités de Bangui est de plus en plus privilégiée.
L’offensive militaire des forces armées centrafricaines (FACA) appuyées par leurs alliés russes et rwandais se poursuit sur le terrain. Cette offensive a permis de reconquérir les villes qui étaient sous contrôle des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).
La reconquête des villes par les forces gouvernementales des mains de la CPC ne donne aucune chance à la tenue de nouveaux pourparlers avec les groupes rebelles coalisés.
Même si dans son discours de la commémoration de la deuxième année de la mise en œuvre de l’accord de paix du 6 février 2019, le président Touadera a évoqué l’idée d’un dialogue avec l’opposition et les forces vives de la nation, la demande d’un dialogue avec les rebelles de la CPC est toutefois écartée.
Des manifestations des organisations de la société civile à Bangui et les discours de guerre prononcés par les autorités de Bangui s’opposent à un autre dialogue avec les groupes armés de la CPC.
Alors que les 7 groupes armés constituant la CPC à savoir UPC, MPC, 3R, RJ Sayo, FDPC, FPRC ail Nourredine et les Antibalaka, étaient encore dans le processus de la mise en œuvre de l’accord de paix avec le gouvernement, ces groupes se sont ralliés derrière l’ancien Président François Bozize pour demander une nouveau dialogue.
Aujourd’hui la versatilité affichée par ces groupes qui veulent le beurre et l’argent du beurre, ne permet pas aujourd’hui d’engager un nouveau cadre de paix. Quoiqu’il en soit, avec leur attitude d’éternelle insatisfaction, ces groupes vont brandir de nouvelles revendications.
C’est pourquoi, aujourd’hui, les autorités de Bangui restent méfiantes pour engager un nouveau dialogue avec ces groupes qui ne respectent pas leurs engagements à travers de multiples accords signés avec le gouvernement.