RCA: demande d’une session extraordinaire sur les élections législatives

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vue d'ensemble de l'hémicycle de l'Assemblée nationale centrafricaine@photo Erick Ngaba

Par Cyrille YAPENDE

Bangui 13 février 2021—(Ndjoni Sango) : Sur 140 députés de la nation que composent l’Assemblée nationale, plus de 90 ont déjà signé une requête sollicitant  du Président de la République Faustin Archange Touadera, la convocation d’une session extraordinaire. Les raisons invoquées dans cette requête, sont liées à la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays, le second tour et le 1er  tour du partiel dont la campagne démarrera selon  l’ANE le 27 février 2021.  

Un tiers des députés de la nation, dans une requête adressée à l’exécutif, a sollicité la convocation d’une session extraordinaire afin de trancher les problèmes liés à l’organisation des opérations électorales du second tour et les partielles, et aussi statuer sur les conditions de l’insécurité.

Comme stipule l’article 64 de la Constitution du 30 mars 2016 : « En sessions extraordinaires, à la demande du Président de la République ou du tiers des membres composant l’une ou l’autre chambre. Toutefois, les deux chambres ne sont convoquées simultanément si les matières portées à l’ordre du jour concernent l’une et l’autre »

Selon Bernard Dillah, 1er Secrétaire parlementaire et porte-parole de l’Assemblée nationale, cette initiative parlementaire permettra aux élus de la nation d’apprécier le climat sécuritaire en prélude aux prochaines élections.

« Aujourd’hui, personne ne peut dire le contraire que nous vivons dans une situation difficile. Nous sommes  en guerre et il y a le problème de sécurité qui se pose et l’Assemblée nationale est en droit de convoquer cette session extraordinaire pour réfléchir et faire des propositions. L’ensemble des députés, toutes tendances confondues au nombre de 91 ont sollicité cette session extraordinaire pour réfléchir sur la situation de sécurité et des élections qui se pointent à l’horizon », a précisé le député de Ngaoudaye 1.

Par ailleurs, il s’est interrogé sur la nécessité de la garantie sécuritaire des candidats aux législatives suite à la publication des calendriers proposés par l’ANE qui fixent le début de campagne des scrutins partiels à la date du 27 février 2021.

« Selon les calendriers proposés par l’Autorité Nationale des Elections (ANE), la campagne électorale pour les partielles va commencer d’ici le 27 février 2021, et nous allons essayer de voir ensemble avec les autorités, si on peut leur faire des propositions. Est-ce-que la situation sécuritaire sera garantie pour ces élections à venir ? Donc, je crois qu’il n’y a aucune motivation malsaine dans ce que les députés revendiquent ».

Pendant que les élus de la nation sollicitent une session extraordinaire pour examiner les questions sécuritaires avant l’ouverture des campagnes pour le partiel et le second tour des élections législatives, le Président de la République vient de signer le vendredi 12 février 2021 un décret convoquant le corps électoral.

Selon le décret, la campagne électorale est ouverte pour le second tour le 06 mars 2021 à 6heures du matin et elle sera close le 12 mars 2021 à minuit.

Et la campagne électorale est ouverte pour le premier tour partiel le 27 février 2021 à 6heures du matin pour être  clos le 12 mars 2021 à minuit.

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