Par Thomas KOSSI
Bangui 31 mars 2021—(Ndjoni Sango) : Le temps de lier les amitiés bilatérales et multilatérales s’ouvre à tous les pays devant préparer la communauté internationale. Comment s’en sortir pour les Etas sans avantages dont l’aide pour eux provient d’une situation délicate ?
Pour cette catégorie d’Etats, chercher à tisser des liens amicaux et fraternels, exige un jeu d’esprit. La prospérité du moment attend que l’on trouve des citoyens sérieux à travers le monde et s’entendre avec eux pour l’avenir certain.
Seulement, comme le proclame la sagesse chinoise, il y a lieu de ne pas se choisir des bandits ou des fous pour les alliances pérennes. Car, les relations diplomatiques que les communautés internationales entretiennent, peuvent nuire ou remédier à quelque chose. Il en est ainsi quand un ambassadeur, en représentant de son supérieur hiérarchique, prend les ailes par la corne.
La situation en RCA méritait que l’on y jette un œil perspicace. Que fallait-il faire si encore une fois de plus, l’on s’ingénie à massacrer les femmes, enfants, hommes valides et d’autres handicapés, anéantir complètement la société centrafricaine ?
Parce que l’homme qui aime son semblable, devant de telles atrocités, ne peut que croiser les bras et observer. Oui, cela a été vu par plusieurs fois dans le pays. Mais bien alors, un être vivant et ne pouvant accepter que ce tableau ne se reluise, joua le jeu de l’athlète sans victoire. Il haussa le ton parce que voir et ne rien dire, sous-entend que le mal ne peut que prospérer à longueur de journée et nuitée.
N’est-ce pas dans ce dessein qu’Herman Hesse prononcera cette idée : « Servir non pas la guerre et la destruction, mais la paix et la réconciliation » ?
Des voix d’ici-bas verront d’un mauvais œil cette prise de position d’un haut représentant d’une nation de haute gamme appelée à la rescousse. Peut-être que cela gêne, vu qu’en administrateur de portée digne, il soit mobilisé pour veiller à la paix en Centrafrique, l’effort à faire ne pourrait pas dominer ce qu’il a pu faire, car il aura sauté, croit-on, au-dessus de ce que l’on attend tous de lui. Mais quelque part, le vent a soufflé et l’on n’y voit encore rien à omettre.
D’aucuns auraient souhaité qu’il ne prenne pas trop la place de son chef de mission. Il ne pouvait que se rapprocher des grands dignitaires de la nation accueillante pour leur signifier son état d’âme. S’en passer et agir à sa propre manière, expose le diplomate à se faire plus chef au-dessus de celui qui l’aura envoyé en mission.
La suprématie des pays en construction gagne à s’en sortir si leur choix en vaut la peine. Le tout en effet, convie à l’appel des uns et des autres si l’on tient à sauver l’honneur qui est la matrice de notre existence.
Faisons ce qu’il faut et pensons beaucoup plus aux bienfaits que nous apporte la joie de construire notre destin de l’humanité : « Bâtir une communauté de destin pour l’humanité et réaliser un développement partagé et gagnant-gagnant », voilà la réponse de la Chine. Voilà pourquoi, il y a lieu de voir si la graine d’arachide est purement pourrie ?