Par Kizer MAIDOU
Bangui 1er juillet 2021– (Ndjoni Sango) : La Banque mondiale se préoccupe de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Centrafrique. Elle a accordé un don de 50 millions de dollars soit, 27 milliards FCFA visant à lutter contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Centrafrique.
La spécificité de ce don, via le guichet spécial de financement de riposte à la crise de IDA (Association Internationale de Développement), vise à accroître la production alimentaire et améliorer la résilience des petits exploitants et des ménages en situation d’insécurité alimentaire dans le pays. Cela va permettre à plus de 465.000 exploitants agricoles et personnes souffrantes d’insécurité alimentaire de bénéficier d’un appui financier par le biais d’activité de travail contre rémunération.
Les préfectures de la Nana-Gribizi, la Haute-Kotto, la Basse-Kotto, l’Ouham, la Ouaka, la Mambéré-Kadeï, Bangui la capitale et la commune de l’Ombella- Mpoko vont bénéficier d’une réhabilitation des infrastructures agricoles à petite échelle.
Selon les estimations d’avril 2021, près de 2.000.000 de personnes soit 40% de la population centrafricaine sont en situation d’insécurité alimentaire aigue. A cela s’ajoute le taux très élevé de la malnutrition chronique en convergence avec les problèmes chroniques qui ont un impact négatif sur la production et le volume de la production alimentaire dans le secteur de l’agriculture et d’élevage.
Grâce au projet PRUCAC (projet de réponse urgente à la crise alimentaire en Centrafrique), 45.000 seront intégrés dans des chantiers de travail contre rémunération. D’autres milliers de producteurs vont recevoir des intrants, avec un appui de soutien technique et la remise en état des systèmes d’irrigation et autres infrastructures agricoles.
A en croire le Représentant résident de la Banque Mondiale en Centrafrique, cet appui est un coup de plus pour briser le cycle de la dépendance de l’aide alimentaire, avec un accent particulier sur la nutrition en particulier la femme :
« Cet appui d’urgence permettra d’augmenter la production alimentaire et de briser le cycle de la dépendance à l’égard de l’aide alimentaire au cours des prochaines saisons. Un accent particulier sera mis sur la nutrition, notamment l’accès accru à des aliments sains et diversifiés pour les agriculteurs vulnérables, en particulier les femmes», a souligné Han Fraeters.
Le Ministère de l’agriculture, le programme alimentaire mondial (PAM) et la FAO (organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) sont les partenaires de la mise en œuvre de ce projet.