RCA: le maintien de l’embargo sur les armes, une double peine selon le porte-parole de la présidence

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Albert Yaloké Mopkeme, ministre conseillé et porte-parole de la présidence, lors d'une conférence de presse à Bangui @crédit photo Erick NGABA

Par Erick NGABA

Bangui 4 septembre 2021—(Ndjoni Sango) : La prorogation de l’embargo sur les armes imposé à la République centrafricaine par le Conseil de Sécurité de l’ONU continue de défrayer la chronique. Au cours d’un point de presse tenu le vendredi 3 septembre à Bangui, le porte-parole de la présidence de la République, Albert Yaloké Mokpème, fustige le maintien de cette sanction qui constitue, selon lui, une double peine à l’égard de la population, d’où la levée totale indispensable.

Le 29 juillet dernier, l’ONU a reconduit l’embargo sur les armes à destination de la République centrafricaine jusqu’en juillet 2022. La prorogation de cette sanction a duré environ 8 ans est fortement dénoncée dans le pays.

Se prononçant sur le dossier au cours d’un point de presse à Sam Hôtel à Bangui, le porte-parole de la présidence de la République regrette cette décision de l’ONU. Sans ambages, Albert Yaloké Mokpème dénonce l’embargo qui empêche les forces armées centrafricaines d’acquérir les moyens qu’il faut pour leur mission.

« L’embargo imposé à notre pays est une double peine pour la population. Car, ces sanctions pénalisent beaucoup plus l’armée régulière que les groupes armés non conventionnels. Le prolongement de cet embargo est une injustice. Là où la frustration est trop grande, c’est qu’on a le sentiment que voilà un pays souverain, membre de l’ONU, attaqué dans ses frontières, on ne lui donne pas le moyen de se défendre. Depuis quelques années, on assiste à des allègements, des assouplissements et de l’embargo, mais, ce n’est pas l’assouplissement que nous demandons. C’est la levée pure et simple de cet embargo pour permettre à l’armée nationale de répondre efficacement », a-t-il déclaré.

Le sous équipement des forces armées centrafricaines en moyens de défense, du fait de l’embargo, a obligé des autorités centrafricaines à faire appel aux pays alliés dont la Russie et le Rwanda pour faire face à la grande menace des groupes rebelles qui déstabilisent le pays. Car, en face de l’armée régulière sous équipée, se trouvent ces groupes rebelles qui se ravitaillent en armes de tout calibre à travers les pays limitrophes de la RCA.

« Le président de la République et le gouvernement ont travaillé, justement, à trouver des palliatifs, en signant des contacts bilatéraux de défense avec des pays partenaires qui sont nos alliés. Et c’est ça qui a permis à notre pays de faire face à l’agression qu’on a connu vers la fin de l’année 2020 et début 2021 », a renchérit le porte-parole de la Présidence de la République.

Aujourd’hui, la levée totale de l’embargo s’avère indispensable à l’armée centrafricaine de faire face aux multiples défis sécuritaires. On espère que les efforts déployés par le gouvernement centrafricain permettent d’espérer cette levée durant la décision du Conseil de sécurité de l’ONU en juillet prochain.

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