Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 23 septembre 2021—(Ndjoni Sango) : Suite au discours du chef de l’Etat au Conseil des Nations-Unies à New-York, une forte mobilisation des jeunes venus de différents horizons, a eu lieu ce matin au centre-ville de Bangui. Cela pour montrer leur mécontentement par rapport à la prolongation de l’embargo sur les armes en République centrafricaine.
La question de la levée de l’embargo qui pèse comme une épée de Damoclès sur la Centrafrique, est désormais une préoccupation de toute la population. C’est dans ce contexte que les jeunes Centrafricains, composés de femmes, hommes et enfants, ont bravé des écrits sur des banderoles et autres pour dire non à cet handicap.
Cette marche vise également à soutenir les Forces armées centrafricaines et leurs alliés en général, a fait savoir le leader de la manifestation Jean Vasselin Poumalé : « Nous sommes réunis aujourd’hui au point zéro pour montrer notre colère contre la prolongation de l’embargo sur les armes en Centrafrique. Nous avions beaucoup souffert durant les récentes crises post-électorales à défaut des armes. A chaque fois qu’on parle de la levée de l’embargo par le conseil des Nations-Unies, nous avons les yeux braqués vers la réponse positive. Mais, à la fin, c’est toujours la déception qu’on reçoit car, cet embargo est toujours prolongé. On ne sait pas à qui il profite exactement si ce n’est les groupes armés et leurs complices », a-t-il expliqué.
« Nous ne sommes plus d’accord pour cette magouille. C’est pourquoi, nous demandons à cette institution qui est le Conseil de sécurité des Nations-Unies, d’enlever purement et simplement cet embargo pour que nos forces gouvernementales puissent être dotées d’armes pour notre défense. Je lance un appel à nos autorités qu’elles ne sont pas seules. Nous sommes avec elles, car il s’agit là d’une lutte commune », a-t-il souhaité.
Il y a de cela 2 mois, plus précisément le 30 juillet 2021, que le Conseil de sécurité des Nations-Unies a prolongé l’embargo sur les armes en Centrafrique jusqu’en juillet 2022 ; malgré de nombreux plaidoyers faits par les autorités centrafricaines et ceux qui les soutiennent dans ce combat nationaliste.
