Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 24 septembre 2021—(Ndjoni Sango) : Les différentes administrations ministérielles et privées de la RCA accusent le plus souvent des retards dans le traitement des dossiers ou des requêtes qui sont soumis à leur approbation. C’est le cas de la centrale syndicale qui promet d’entrer en grève d’ici quelques jours suite à des revendications non prises en compte par le gouvernement.
Les cadres nommés ou intégrés dans les différents lieux de fonctions ainsi que le gouvernement, sont comme un médecin qui vient après la mort du patient. Lorsqu’une demande, une requête ou encore des revendications sont déposées sur leur table, il leur faut une éternité pour pouvoir décider de la situation même s’il s’agissait d’une urgence.
Ces agents de l’Etat attendent toujours que la situation se dégénère pour pouvoir se prononcer en se précipitant pour chercher un terrain d’entente avec les intéressés mécontents.
Cela prouve qu’il y a non la lenteur dans le traitement des dossiers mais également une négligence de leur part pour la simple raison qu’ils se disent intouchables parce qu’ils sont du régime en place. C’est ce qui est bien dommage !
Ces cas sont fréquents et multiples en République centrafricaine. Pas seulement dans les administrations publiques mais également dans les administrations privées. L’université de Bangui n’est pas aussi épargnée par ce laxisme. L’exemple typique est celui des étudiants en Anthropologie qui se sont manifestés la semaine dernière à cause du retard des affichages de leurs relevés de notes par le département concerné à l’université.
Il a fallu que ses étudiants fassent la grève pour qu’un compromis soit vite trouvé afin de remédier à la situation. Triste réalité ! Même son de cloche pour le gouvernement en place où la centrale syndicale ayant déposé des réclamations et des reformes visant à améliorer la situation des enseignants, des jeunes diplômés sans emplois, l’augmentation de salaire à hauteur de 40% pour les fonctionnaires de l’Etat.
Ces plaintes ont fait des jours sur la table du régime en place qui fait la sourde oreille, pourtant, il s’agit des Centrafricains, ce qui veut dire que le problème du peuple n’est pas une priorité pour les autorités de ce pays. Pourquoi faut-il attendre que la situation devienne poire pour pouvoir trouver un terrain d’entente entre les deux parties ?
Les hauts dirigeants de ce pays doivent passer en priorité les problèmes des nationaux avant les étrangers ; comme ailleurs, on dit le plus souvent les fils du pays avant les étrangers.