Par Erick NGABA
Bangui 5 novembre 2021—(Ndjoni Sango): C’est une vive réaction qui vient du côté du Mouvement Talitha Koum Centrafrique relative non seulement à la levée d’immunité des trois députés et mais surtout à l’incident dramatique autour du domicile du président Touadera, impliquant les casques bleus égyptiens de la Minusca. Pour ce mouvement, coordonné par Blaise Didacien Kossimatchi, le chef de la Minusca doit éviter une énième crise entre la RCA et la Mission de l’ONU qu’il représente.
Le mardi dernier, une fille de 16 ans a été victime d’un accident mortel causé par un véhicule des casques bleus de la Minusca. La victime a été mortellement percutée par ce véhicule qui s’échappait à l’interpellation de la garde présidentielle suite à la prise d’images de la résidence du président de la République par les passagers à bord.
Pour le mouvement Talitha Koum, il sied de rappeler que les us en la matière exigent qu’un nouveau contingent qui arrive sur le territoire national soit briefé et accompagné par les anciens pendant au moins trois ou six mois. La sortie de ce nouveau contingent devrait être faite sous le commandement des anciens, selon le mouvement.
« Le refus par la MINUSCA d’une enquête mixte comme le propose le Gouvernement en dit long sur les tenants et aboutissants de cette affaire. Au demeurant la MINUSCA doit jouer franc-jeu avec les autorités centrafricaines et tout mettre en œuvre pour accomplir son mandat dans le respect des textes en vigueur. Mankeur Ndiaye doit éviter une Nième crise entre la RCA et la MINUSCA en cessant le jeu de la manipulation pour éviter toute descente de la population dans la rue », a déclaré Blaise Didacien Kossimatchi, Coordonnateur de Talitha Koum.
Par ailleurs, le mouvement s’est aussi prononcé sur l’affaire de la levée d’immunité des trois députés de l’opposition pour une éventuelle poursuite judiciaire. De l’avis de Talitha Koum, la RCA demeure un Etat de droit.
« Le respect du principe de la séparation des pouvoirs Exécutifs, Législatifs et Judiciaires est un principe cher à notre jeune démocratie. Le Député reste un citoyen passible de poursuite et de condamnation aux conditions prévues par les textes en vigueur car nul n’est au-dessus de la loi », a-t-il fait savoir afin de conclure par un non à l’utilisation d’une institution de la République comme le parlement comme un sanctuaire devant couvrir et protéger des « délinquants » de la République.