Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 7 décembre 2021—(Ndjoni Sango) : Lors d’une table ronde organisée par la Minusca à l’issue de 16 jours d’activisme, le représentant de la communauté musulmane de Bangui, l’Imam Ben Nafi Ougba évoque des questions sur les multiples types de violences faites aux femmes et filles au sein de cette communauté.
La lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) faites à l’endroit des femmes et jeunes filles en République centrafricaine plus particulièrement, reste encore un grand défi à relever pour les leaders religieux de la communauté musulmane de PK5 dans le 3ème arrondissement.
C’est dans ce contexte que les leaders communautaires ne cessent de déployer des efforts pour lutter contre ce phénomène qui fait des victimes dans la société. Les femmes et filles qui sont victimes des violences doivent briser le silence, a fait savoir l’Imam Ben Nafi Ougba:
« Dans notre communauté, il y a plusieurs formes de violences qui se font à l’endroit des femmes. Il y a les violences conjugales, sexuelles, les mariages précoces et autres. Le mal est que ces femmes préfèrent souffrir en silence. Car, elles ont peur de dénoncer leurs maris aux autorités judiciaires. Nous souhaiterons à ce que cette communauté soit entièrement sensibilisée afin qu’elle puisse savoir que derrière le mal, il y a une justice quelque part », a-t-il souhaité.
La lutte commune contre les violences faites à l’égard des femmes est une lutte commune pour toute la population. La plupart de ces violences commises sur ces femmes, sont faites pendant les crises militaro-politiques où les filles sont devenues des proies faciles pour les groupes armés.
