Par Thomas KOSSI
Bangui 8 décembre 2021—(Ndjoni Sango) : Le Directeur de prison de Bossembélé travaille en ce moment dans cette maison d’incarcération. Il a l’œil sur tout le matériel. Mais qu’advient-il lorsqu’un fonctionnaire de l’Etat vient à lui demander de l’aider à coucher ses fils venus en congé chez leur père ?
De par les relations qui lient les serviteurs de l’Etat en affectation, la solidarité les regroupe. De par-là, la difficulté de l’un peut devenir celle de l’autre. C’est pourquoi, l’aide sollicitée est approuvée et le geste accompli.
Au début d’un matelas, on passera à quatre (04), dont le militaire en jouira pour recevoir dans sa famille. Ce don tacite se passe sans commentaires jusqu’à ce que le soldat s’en aille de la ville de Bossembélé. Le citoyen quitte le coin sans penser faire la restitution de la chose demandée.
Une fois loin de cette ville de province, le responsable de la prison se rend bien compte de cet abus de confiance. Car, s’il venait à partir de là, la passation de service ne lui pardonnerait point cet abus excessif de gentillesse. Il prend la peine de venir à Bangui, déposer une plainte à l’encontre de son emprunteur.
Au préalable, il s’en va poser le problème dans son unité pour le tirer au clair. C’est alors qu’après avoir rencontré le plus gradé de ce rang, celui-ci le rassure de trouver un palliatif conséquent. Et c’est ce qui sera fait. Malheureusement, le même agent de la défense causera un autre tort contre lequel il sera châtié.
Dieu merci, par l’intervention de sa vieille connaissance de Bossembélé « Directeur de prison), il sera sauvé, in extrémis, de sa taule, pour vivre comme un homme n’ayant rien subi en des moments noirs. Dogombé verra, en particulier, un magistrat qui l’expulsera de la maison de correction bien avant la date prévue. Regrettera-t-il la grosse faute qu’il aura commise bien avant quelque part ?
Le fait de ne pas nuire aux biens de l’Etat, est une bonne éducation, au plus, une bonne instruction civique. N’importe quel citoyen peut s’en modeler pour éviter de pires ennuis. Tant, personne n’est au-dessus de la loi ?
