Par Marly Pala
Bangui 20 décembre 2021—(Ndjoni Sango). Depuis sa création en 2018 afin de juger les crimes qui ont été commis en République centrafricaine, la Cour pénale spéciale ouvre enfin toute sa première audience publique après trois années d’existence. Cette première audience publique qui s’ouvre le vendredi 17 décembre, vise le massacre de Koundjili et Lemona, perpétré par les rebelles des 3R au mois d’août 2019 dans lequel, une quarantaine de personnes ont été tuées.
Durant plusieurs années, la République centrafricaine a connu des crises sécuritaires intenses, ayant causé la perte des vies humaines et matérielles, provoquant aussi des déplacements massifs de forcés de milliers de Centrafricains.
Et la plupart de ces dommages étaient restés impunis, car, les bourreaux courent encore et continuent de commanditer des hostilités. Et pour lutter contre ces graves violations des droits humains, une Cour pénale spéciale a été créée afin de poursuivre les auteurs de ces crimes.
Aujourd’hui, après trois années d’attente, la Cour pénale spéciale a ouvert le premier procès avec une audience publique sur les crimes commis par les éléments des 3R dans les villages Koundjili et Lemona en 2019, auxquels plus de 40 personnes ont été tuées. Une satisfaction pour certains Centrafricains qui attendent avec impatience ce moment :
« Nous sommes vraiment satisfaits, si aujourd’hui on nous dit que la CPS a ouvert le procès pour les crimes commis dans le pays. Car, cela fait longtemps que nous attendons cela. Mais cela n’a commencé que sur l’affaire du massacre de 2019 à Koundjili et Lemona, alors qu’il y a plusieurs autres crimes qui ont été commis. Donc, nous attendons de la CPS et de nos autorités, la poursuite judiciaire des autres bourreaux qui courent encore, afin que la question de l’impunité soit une réalité », avaient déclaré ces citoyens qui requièrent l’anonymat.
Cette première audience publique de la Cour pénale spéciale arrive 3 ans après la création de ladite juridiction, alors que plusieurs victimes attendent la justice et la réparation, cependant, plusieurs auteurs de crimes sont encore libres dans leur circulation.
