Par Cyrille YAPENDE
Bangui 6 janvier 2022—(Ndjoni Sango) : Dans une tribune publiée le 5 janvier 2022, le docteur Dominique Désiré Erenon, titre : Bien enseigner les enfants d’autrui comme j’aimerais que mes propres enfants soient enseignés. Avant d’aller se tenir devant les enfants d’autrui, il faut en avoir les compétences et les qualités nécessaires.
Dans cette tribune courte mais saillante, le Maitre-Assistant à l’Université de Bangui, Dominique Désiré Erenon, interpelle la conscience professionnelle des enseignants de l’Université de Bangui à se doter avec des compétences et qualités nécessaires pour enseigner les étudiants centrafricains.
D’entrée de jeu, le jeune docteur attaque le premier paragraphe de sa tribune de cette manière : « Je ne le dirai jamais assez, on ne badine pas avec la science ». D’après lui, l’Université est le monde de la science et surtout de l’excellence.
Pour solutionner cette situation, le docteur conseille aux enseignants et étudiants quelques pistes : « Pour y parvenir, il faut alternativement mais synergiquement, chez l’étudiant, de la patience et de l’endurance, et chez l’enseignant, de la conscience. Conscient de cette vérité première, et avant d’aller se tenir dans un amphithéâtre d’une faculté, devant les enfants d’autrui en quête de connaissance , l’enseignant s’enferme et se prépare, ce qui lui permet d’être compétent, surtout à l’aise quand il enseigne et lui permet d’offrir aux étudiants la possibilité de bien comprendre et assimiler les cours », a-t-il conseillé.
Aux enseignants, Dominique Désiré Erenon a rappelé que la vie professionnelle d’un enseignant ne se limite donc pas seulement aux seules heures de cours qu’il dispense.
« Il y a aussi et surtout des heures, beaucoup d’heures d’ailleurs, de travail solitaire, souvent à la maison, la nuit, tôt le matin, la journée. C’est la phase où l’enseignant se trouve seul, dans le calme pour réfléchir, douter de ses connaissances, parcourir, lire, tout en les confrontant, des différents ouvrages, manuels et articles scientifiques, en recueillir une meilleure substance scientifique avant de faire le montage et l’actualisation du cours à dispenser. Les enfants d’autrui ont droit à l’éducation mais davantage droit a de bons enseignements », a-t-il proposé.
Dans la société, « tout commence à l’école ; tout part de l’école, l’école de la République, pas l’école de la facilité ou des raccourcis. Valorisons et respectons l’école », a-t-il précisé avant d’ajouter que chez eux, beaucoup reste à faire, au-delà du refrain politique et électoraliste selon lequel l’éducation serait la priorité des priorités.
« L’enseignement dans mon cher pays relève pour l’instant du sacerdoce : Maitre-Assistant à l’Université de Bangui, je gagne actuellement 340.000 FCFA par mois, quand bien même formé à l’Université de la Sorbonne à Paris », a-t-il dévoilé.
Pour conclure cette tribune, le Président du parti MDSP a dit, qu’il faut que ça change, pas pour lui mais pour tous les enseignants de la maternelle au supérieur, en passant par le secondaire. « Il n’y pas de raison que cela ne change pas », a-t-il conclu.