Par Marly Pala
Bangui 18 février 2022—(Ndjoni Sango). Le 20 janvier 2022, un convoi de véhicules de Médecins Sans Frontières, circulant entre Batangafo et Kabo et transportant des patients ont été attaqués par des hommes armés. A cet effet, MSF est obligé de réduire ses activités humanitaires dans cette partie de la République centrafricaine depuis le début du mois de février. Ce qui impacte sur les services fournis par cette organisation.
MSF est présent en République centrafricaine depuis 1997 et s’active pour les réponses aux besoins humanitaires et médicaux, mais s’occupe aussi de la prise en charge des personnes vivant avec les VIH/SIDA.
Et depuis 2006, cette organisation étend ses champs d’activités à Kabo, dans le nord-ouest de la République centrafricaine, où en 2021, les équipes MSF ont assuré plus de 170 000 consultations externes et hospitalisé près de 5 000 patients.
Mais au début du mois de février, MSF fait face à des menaces sécuritaires, liées à des attaques armées à Kabo, visant son personnel et ses matériels. Ce qui contraint ladite organisation humanitaire à réduire ses activités d’aide médicale dans cette localité.
Cependant, l’hôpital ainsi que les postes de santé continuent à fournir un service limité, avec 171 agents de santé recrutés localement et 12 agents du ministère de la Santé. MSF continue de payer son personnel, d’envoyer également des fournitures médicales, et de fournir un soutien technique à distance.
Il faut signaler que les besoins médicaux de la population de Kabo restent nombreux et urgents, étant donné les fréquents affrontements armés dans la région et l’accès très limité aux infrastructures médicales.
Rappelons que cette réduction contrainte des services médicaux d’urgence a été menée en coordination avec nos interlocuteurs du ministère de la Santé, avec lesquels nous poursuivons les discussions sur les besoins médicaux et sur la sécurité du personnel et des patients, dans le but de rétablir le projet à sa pleine capacité dès que possible.
