Par Erick NGABA
Bangui 17 février 2022—(Ndjoni Sango): A travers un communiqué, la Présidence centrafricaine lève l’équivoque sur une manœuvre de déstabilisation planifiée contre le régime transitionnel tchadien dont on tente d’accuser le régime de Bangui de complicité.
Un appel téléphonique en circulation sur les réseaux sociaux et exploités par les médias, révèle des manœuvres planifiées pour déstabiliser le régime de Ndjamena. Les locuteur et interlocuteur de cet appel téléphonique sont le chef rebelle tchadien, Timan Erdimi qui se trouve à Qatar, et Aboulkhassim Algoni Tidjani, coordonnateur politique du MPC de Mahamat Alkhatim, entretemps conseiller spéciale à la présidence de la RCA.
Selon la radio RFI qui traité ce dossier, les autorités tchadiennes ont demandé des explications à leurs homologues centrafricaines du fait de l’implication de sieur Aboulkhassim Algoni Tidjani, présenté comme un Conseiller proche du président Faustin Archange Touadera.
Or, le suspect Aboulkhassim Algoni Tidjani qui a été nommé conseiller à la présidence le 29 mars 2019 au nom de son mouvement MPC, dans le cadre de l’accord de paix de 6 février 2019, a été relevé de cette fonction le 19 février 2021.
En dénonçant cette amalgame, la Présidence de la Centrafrique fait une mise au point :
« Suite à la dénonciation de l’accord de paix par le MPC, son adhésion à nébuleuse coalition des patriotes pour le changement, et la tentative manquée du coup d’Etat du 13 janvier 2021, le président de la République Chef de l’Etat, a limogé Aboulkhassim Algoni Tidjani Anour, le 19 février 2021. La Présidence de la République tient à rappeler que monsieur Aboulkhassim Algoni Tidjani est le coordonnateur politique du MPC dont le leader, Monsieur Alkhatim Mahamat se trouve, ainsi que les autres leaders de la rébellion CPC, à Ndjamena, au Tchad », précise le communiqué de la présidence centrafricaine.
Par ailleurs, le régime de Bangui lance en d’autres un pic au régime tchadien qui accorde un privilège les chefs rebelles centrafricains sur le territoire tchadien.
« La Présidence de la République tient également à rassurer l’opinion nationale et internationale que la République centrafricaine, respectueuse de ses obligations internationales et des relations de bon voisinage, n’a jamais servi de base arrière ni de refuge aux leaders des groupes rebelles ou terroristes qui tenteraient de déstabiliser l’un de ses pays voisins », lit-on dans le communiqué.
En annonçant l’ouverture d’une enquête, le régime de Bangui invite les autorités tchadiennes à travailler de concert pour lutter contre la criminalité transfrontalière, à travers « les partages réguliers d’informations et de renseignements ».
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