RCA: « L’embargo sur les armes, un malheur créé par les régimes précédents » Albert Yaloké Mokpem

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Les participants à un débat sur la levée de l'embargo sur les armes en RCA dont le ministre conseiller Albert Yaloké Mokpème

Par Fofito Mattas

Bangui 26 février 2022—(Ndjoni Sango) : Invité dans une table ronde par les plateformes de la société civile Tongolo Ti Béafrica, le jeudi 24 février à Bangui, le ministre conseiller et porte-parole de la présidence, Albert Yaloké Mokpem, a évoqué les questions liées à l’embargo sur les armes en RCA depuis 2013. 

La question de l’embargo, son origine ainsi que ses conséquences sur la République centrafricaine, étaient au centre d’un débat fructueux entre les plateformes des sociétés civiles ainsi que des professionnels des médias nationaux.

Cette sanction infligée par le Conseil de sécurité des Nations-Unies sur demande des autorités centrafricaines pendant la transition, a été le grand malheur pour le peuple centrafricain conscient de la destinée de ce pays.

Cette sanction subie par la RCA, est devenue, non seulement un moyen de pression, mais également, un moyen de chantage pour le Conseil de sécurité des Nations-Unies en ce sens que les autorités de Bangui, ont respecté les 3 conditions exigées par cette institution à savoir : La réhabilitation des centres de formation des militaires qui sont à Bouar, Béréngo et le camp Kassai ; la réhabilitation des poudrières pour le stockage des armes et minutions ; tout militaire centrafricain doit suivre une formation et avoir un numéro de matricule.

« L’embargo sur les armes a été une demande des dirigeants à l’époque, suite à la prolifération des armes et l’envahissement du territoire par les rebelles de la Séléka. Mais, malheureusement, cet embargo restrictif a été une chose qui n’a jamais été respectée. Ou plutôt par la partie gouvernementale par rapport aux groupes armés qui s’approvisionnent illégalement avec des armes de tous calibres qui leur permettent de commettre des exactions sur les civiles », a fait savoir Albert Yaloké Mokpem, porte-parole à la présidence.

Cette situation continue toujours et on se demande à qui elle profite réellement. Selon les constats faits par les intervenants à cette table ronde, cette sanction joue en faveur des groupes armés qui se dotent sur le dos des Forces armées centrafricaines avec des calibres et des minutions de guerre, alors que les Forces gouvernementales sont privées des armes pour défendre les institutions du pays, protéger les frontières ainsi que les Centrafricains et leurs biens.

Doit-on attendre 60 ans comme le Cuba afin que cette sanction soit  levée ? Que doivent faire les autorités centrafricaines pour contourner cette sanction afin de permettre aux FACA de se doter en armes et minutions comme le font certains pays comme la Côte d’Ivoire qui est aussi sous l’embargo, mais avec la bonne diplomatie de ces dirigeants,  se réapprovisionne avec des armes pour protéger son peuple et ses institutions ?

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