Par Fofito Mattas
Bangui 28 février 2022—(NdjoniSango) : Lors d’une table ronde organisée par la plateforme Tongolo Ti Béafrica le Jeudi 17 Février, la présidente de l’Association des victimes Francine Evodie Ndémandé a évoqué les difficultés liées à cette lourde charge. Des menaces téléphoniques et autres formes d’invectives sont les enjeux quotidiens des ceux qui luttent pour que les victimes de guerre puissent avoir la justice et obtenir réparation après les atrocités subies par leurs bourreaux.
Les deux semaines dernières ont été marquées par des moments de réflexion, d’échanges entre les Associations des sociétés civiles et les professionnels de médias dans la salle de conférence du ministère de la jeunesse et des sports.
Ces tables rondes ont pour but d’évoquer les problématiques liées aux crimes commis sur les victimes qui sont restés impunis ; la place des victimes dans le prochain dialogue républicain ; la justice et réparation des victimes et la prison pour ces auteurs.
Lors de ces échanges fructueux entre ces filles et fils du pays, la présidente de l’Association des victimes en République centrafricaine est l’une des invités à cette assise. Elle a soulevé les soucis majeurs des victimes ainsi que les facteurs négatifs qui l’empêchent à mener à bien sa mission qui consiste à défendre les causes multiples des victimes des conflits militaro-politiques en République centrafricaine.
« En m’engageant dans cette lutte, j’ai été secouée par des périodes de turbulences. Des menaces téléphoniques anonymes, des appels masqués et même des renseignements sur ma personne dans mon lieu de service. C’est un combat qu’il faut mener avec beaucoup de courage et de sérénité. J’appelle toutes les victimes à briser le silence et à se prononcer sur ce qu’elles ont subies. Afin que les auteurs et les complices de ces actes de violences puissent être punis », a déclaré Francine Evodie Ndémandé, présidente de l’Association des victimes.
Ces multiples actions menées pour défendre les victimes sont vaines malgré les différentes plaintes qui demeurent encore dans les instances judiciaires. Comment est-ce que les victimes auront la réparation alors que les auteurs et complices de ces actes barbares restent toujours impunis ?