Par Mamadou NGAINAM
Bangui 11 mars 2022—(Ndjoni Sango) : Nous en parlerons durant toute un siècle sans que le peuple Centrafricain soit en paix. La RCA s’apprête à faire son millième dialogue au vu et au su du monde entier sans honte. Quel est ce pays au monde dont ses filles et ses fils n’arrivent pas à se comprendre quand bien même que des partenaires et amis ne cessent de voler à leur secours ? Quand est-ce que la RCA sera médiatrice dans un conflit interne d’un Etat tiers ?
A peine 3 ans seulement, le pays de B. Boganda va aller à un nouveau dialogue. Si le chef de l’Etat a accepté une fois de plus d’ouvrir la porte du dialogue à ses opposants, même les ennemis, cela n’est pas sous pression des partenaires mais, plutôt, une décision patriotique qui va dans l’intérêt de tous y compris celui de détracteurs de la République. Cette décision a étonné certains compatriotes qui optent pour un règlement musclé du conflit armé.
La position de force du président, ne l’empêche pas de dialoguer avec ses compatriotes. C’est pourquoi, aujourd’hui, il est question de dialoguer car, le bain de sang n’est pas la solution durable et le président de la République n’est pas un homme de va-t’en guerre de manière aveugle. Seulement, ce dialogue en vue, cache des en dessous que le Centrafricain lambda ignore pour l’heure.
Si la France a fait pression pour sevrer financièrement la République centrafricaine, afin de la contraindre à aller au dialogue tout en incluant les groupes armés sans condition, nous pensons que cela est une manière d’ouvrir la porte aux ennemis du peuple Centrafricain de refaire surface politiquement.
Ceux-ci cherchent une amnistie générale sous couvert de la France, profiteront de l’occasion d’intégrer le gouvernement et ensuite de préparer un nouveau cycle de violence ouverte qui pourra replonger le pays dans un KO avant les nouvelles élections de 2025. Et d’ailleurs, ils entendent court-circuiter le processus démocratique afin que le pays subisse une autre transition où tous les vautours s’y retrouveront. Cet éternel recommencement ne peux pas avoir de sens du moment où, nous sommes lancés dans un processus démocratique à l’exemple des pays comme le Benin, le Sénégal, la Côte d’Ivoire qui ont su montrer à tous que leurs dirigeants et politiciens ont pris conscience des avantages de la stabilité politique la question de sécurité, est une question très importante.
Elle est le socle du développement, de bien-être social et de tout. C’est pourquoi, nous observateurs de la scène publique, se demandent que veulent les politiques centrafricaines ? Chaque chose à son temps. Un régime succède à un autre. Des hommes se succèdent à la commande de l’Etat mais le pays reste et demeure éternellement sauf qu’il y est une catastrophe divine pour le faire disparaître de la surface du globe terrestre. Ceci dit, il faudrait que tous, soit un et unis afin de mettre hors d’état de nuire tous les malfrats étrangers qui se disent installés en Centrafrique et qui pillent nos richesses minières, fluorique et faunique.
Combien des opérateurs économiques Centrafricains qui détiennent de gros capitaux pour alimenter les consommateurs nationaux ?
Il suffit juste de faire un tour au Cameroun, Gabon, Congo-Brazza, pour voir comment les autres protègent leur pays. Il est dit, avant tout les Gabonais, mais en RCA, on dit avant tout les étrangers. Et ce sont les politiciens qui trahissent leurs compatriotes et leurs pays à cause des miettes de billet vert et du pouvoir. Aujourd’hui, le pays est en train de monter à une vitesse supérieure.
Il suffit que la stabilité politique et sécuritaire soit effective pour que ce pays revienne en position de force dans le concert des nations. Il est si honteux de voir les institutions sous régionales telles que la CEMAC d’être délocalisée de Bangui vers Malabo, Libreville, or, c’était un effort consenti pour que la RCA bénéficie de ses avantages qui font la fierté des Centrafricains.
