RCA: le chef antibalaka Maxim Mokom transféré à la CPI depuis Ndjamena

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Maxim Mokom, chef antibalaka et ancien ministre de désarmement lors des pourparlers de paix en janvier 2019 à Khartoum au Soudan @crédit photo Erick Ngaba

Par Erick NGABA

Bangui 14 mars 2022— (Ndjoni Sango) : C’est la fin de cavale pour le redoutable chef antibalaka, Maxim Mokom, ancien ministre du désarment qui va passer le reste de sa vie en taule à la Haye. Ce proche de François Bozizé en exil au Tchad, vient d’être transféré ce lundi 14 mars, par les autorités tchadiennes à la Cour pénale internationale (CPI).

Deux semaines dernières, nous avons dans nos précédentes publications, parlé de l’arrestation de Maxim Mokom par le service de renseignement tchadien à Sido au Tchad, ville frontalière avec la Centrafrique. Il a été transféré à Ndjamena la capitale tchadienne où sort vient d’être clairement décidé.

On l’apprend par la presse tchadienne et du service de communication du bureau de la Cour pénale internationale à Bangui, que l’homme qui a été longtemps recherché par cette juridiction internationale pour ses innombrables crimes commis en Centrafrique, vient d’être transféré vers la Haye.

« Aujourd’hui, Maxim Jeoffroy Eli Mokom Gawaka a été remis à la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en République en 2013 et 2014. Sa comparution initiale devant les juges de la CPI sera annoncée en temps voulu », informe le service de communication du bureau de la CPI à Bangui, dans une note d’information.

En cette période de 2013 à 2014, le criminel Maxi Mokom a dirigé un groupe des milices antibalaka en faveur de l’ancien président François Bozizé qui a été évincé du pouvoir par l’ex-coalition Seleka en mars 2013.

A la tête de ce mouvement Antibalaka, Maxim Mokom, financé par François Bozizé pour combattre les envahisseurs de la Seleka, a procédé à des exactions ciblées contre les membres de la communauté musulmane, indexée d’être proche des rebelles de l’ex Seleka.

« Les crimes présumés ont été commis en divers endroits de la RCA, notamment Bangui, Bossangoa, la préfecture de la Lobaye, Yaloké, Gaga, Bossemptélé, Boda, Carnot et Berberati, entre au moins le 5 décembre 2013 et au moins décembre 2014 », indique un communiqué de la CPI.

Ils sont plusieurs chefs rebelles, auteurs de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, qui sont sous la viseur de la CPI. Ils sont encore libres de leur mouvement.

« Mokom est soupçonné d’avoir commis ces crimes conjointement avec d’autres et/ou par l’intermédiaire d’autres dans le cadre d’une politique visant à cibler la population musulmane et d’autres personnes perçues comme soutenant la Séléka ou comme étant des « étrangers » à Bangui et dans l’ouest de la RCA ; ou aidé, encouragé ou autrement assisté dans la commission ou la tentative de commission de ces crimes » souligne le communiqué.

Pourchassés par les forces gouvernementales après l’échec de leur prise de pouvoir à Bangui en janvier 2021, beaucoup de ces chefs criminels se trouvent aujourd’hui en exil au Tchad et au Soudan dont François Bozizé qui est aussi sous le coup de la justice nationale et internationale. Après Maxim Mokom, à qui sera le prochain tour? Dossier à suivre de très près.

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