Par Kizer MAÏDOU
Bangui 14 mai 2022—(Ndjoni Sango) : Depuis l’adoption de la cryptomonaie en République centrafricaine, des réactions ne cessent d’être enregistrées de toute part. Après les réactions de plusieurs institutions internationales, c’est le tour de la Banque mondiale de réagir en exprimant ses inquiétudes sur cette nouvelle monnaie votée par les députés et promulguée par le chef de l’état centrafricain, Faustin Archange Touadéra.
Lors de la dernière conférence de presse animé vendredi 6 mai 2022 à l’hôtel Ledger Plazza à Bangui, le représentant de la banque mondiale en Centrafrique, Han Fraeters dit avoir des inquiétudes sur la cryptomonnaie la nouvelle monnaie dont l’assemblée a voté la loi et que le président a promulgué. Selon le Représentant de la banque mondiale en Centrafrique, son institution n’a pas été consultée avant la validation de cette monnaie :
« La loi crypto est une loi cadre sur la cryptomonnaie adoptée par le gouvernement de la République Centrafricaine le 22 Avril 2022. Cette loi n’a pas été discutée ou consultée par la Banque Mondiale. Nous avons des inquiétudes concernant la transparence ainsi que les implications au niveau de l’inclusion financière. Ça veut dire l’accès des ménages aux finances, du secteur financier et des finances publiques en générale. En plus, nous voyons des lacunes environnementales avec ce type de monnaie », s’inquiète HAN FRAETERS.
Pour son adhésion au niveau régionale, le représentant de la Banque Mondiale souhaite que les institutions régionales soient d’abord consultées et restées à la commande de réglementation et la supervision de la politique monétaire au niveau de la région :
« Dans le contexte de l’adhésion de la RCA à la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale, il est très important que les institutions régionales importantes telles que la Banque Centrale et les régulateurs bancaires soient pleinement consultés et restent aux commandes de la politique monétaire de la règlementation et de supervision du secteur financier », poursuit-il.
Toutefois, le représentant de la banque mondiale précise que son institution en coordination avec le Fond Monétaire International demeure disponible pour conseiller le gouvernement centrafricain et les institutions régionales concernées.