RCA: « La Constitution du 30 présente des imperfections et mérite d’être révisée », estiment les constitutionnalistes

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Les constitutionalistes et enseignants de l'Université de BanguiAlexis N’dui-Yabela Dimbélé Nakoué en conférence en juillet 2022 à l'hôtel Ledger de Bangui @crédit photo Prince Nzapaoko

Par Prince Wilfried NZAPAOKO

Bangui 3 août 2022—(Ndjoni Sango): La question de la révision de la loi mère semble être incomprise par certains hommes politiques qui s’agitent inutilement dans l’ignorance pour lutter contre l’accomplissement de ce projet de loi initié par les élus de la nation et approuvé par le gouvernement.

Lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Ledger Plaza le vendredi 29 juillet 2022, les professeurs et constitutionnalistes à l’université de Bangui parmi lesquels le Conseiller politique du président de l’Assemblée Nationale Alexis N’dui-Yabela et l’ancien député de la nation Dimbélé Nakoué, se sont prononcés sur le projet de loi visant à réviser la Constitution du 30 mars 2016.

Plusieurs points ont été débattus lors de cette rencontre à savoir les imperfections, coquilles et les irrégularités relevées faisant l’objet de la modification de cette loi mère et certains éclaircissements et contributions sur l’article 151.

La Constitution centrafricaine du 30 mars 2016, qui a été établi dans un climat sécuritaire tendu par les autorités centrafricaines de transition présente des anomalies et mérite d’être revue afin de l’adapter aux  contextes de l’heure.

Tel était l’objet principal de cette rencontre fructueuse entre les professionnels des médias et les constitutionnalistes Alexis N’dui-Yabela et Dimbélé Nakoué, tous des cadres du parti MCU.

Le Conseiller politique du président de l’Assemblée Nationale Alexis N’dui-Yabela a pris l’exemple de l’imperfection de la Constitution du 30 mars 2016 en son article 28, alinéas 1 et 2 qui stipule que : « Les auteurs, co-auteurs et complices des actes visés aux Alinéas 1 et 2 sont interdits d’exercer toute fonction publique dans les institutions de l’Etat. ». C’est pourquoi pour lui, «  Cette disposition n’est pas exécutée et les auteurs de ces crimes sont parmi nous alors qu’ils devraient être poursuivis selon la loi », a-t-il fait savoir.

Il poursuit sa thèse sur la question de certains candidats binationaux : «Il y’a également la question de certains candidats binationaux qui sont encore dans la course de devenir des chefs de l’Etat. Or, la Constitution du 30 mars donne privilège aux Centrafricains d’origine de postuler aux élections présidentielles et législatives. Pour être président il va falloir que le candidat ne dispose d’aucune autre nationalité que celle de la nationalité centrafricaine. Mais, la réalité dit autre chose avec le cas de certains candidats qui ont deux nationalités et sont même à l’Assemblée nationale comme députés. Toutes ces imperfections et anomalies nous poussent à soutenir le projet de loi visant à la modification de cette Constitution », a-t-il conclu.

Rappelons que la classe politique de l’opposition a créé récemment une plateforme dénommée « Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution » pour empêcher la révision de cette loi mère qui connaît déjà des avancées dans les démarches des organisations pro pouvoir.

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