Par Alfred YEMTCHIPA
Bangui 24 octobre 2022—(Ndjoni Sango) : Les forces de l’ordre du Tchad ont tiré à balles réelles sur les manifestants qui à la prolongation de la transition. Ces représailles musclées de la troupe tchadienne ont fait un état de près soixante-dix (70) morts et blessés du côté des civiles qui ont répondu massivement à cette marche pacifique convoquée par les partis politiques et la société civile le jeudi dernier.
Beaucoup d’éléments susceptibles d’expliquer cette explosion de violence qui a fait autant de morts au Tchad car « il n’y a pas de fumée sans feu », selon un adage. Ces derniers temps dans toutes les régions du Tchad, il y a la montée en puissance du chapelet des plaintes notamment la frustration, les mécontentements qui sont les causes profondes de cette manifestation. Le Tchad a été toujours un pays de dictature de la sous-région.
Il semblait que la liberté d’expression n’existe plus au Tchad de toute vraisemblance que le président de la transition, Mahamat Idriss Déby, tente lui aussi de régner en maitre absolu. On va assister à un « tel père tel fils ».
Les manifestants ne peuvent jamais s’affronter à l’armée tchadienne qui est énorme et renforcée au cours des dernières années. Les Tchadiens doivent s’attendre à un régime totalitaire que le président Mahamat Idriss Déby va instaurer.
Cette manifestation fait suite après deux(2) semaines de la clôture de dialogue républicain inclusif et souverain qui s’est tenu à Ndjamén. Il faut éviter les erreurs qui peuvent entrainer le pays dans une dérive autoritaire.